Agefi Luxembourg - juillet août 2024

PRIX DU NUMÉRO : EUR 5,50 Le Journal Financier de Luxembourg NUMERO 07/391 ISSN1561-8366 www.agefi.lu 41, Zone Industrielle, L-8287 Kehlen, Luxembourg - Tel: +352 305757 1 - Email: agefi@agefi.lu JUILLET / AOÛT 2024 valuepartners.lu Comprehensive solutions for the alternative investment funds industry Sommaire t Economie / Banques Le Phénix monétaire prêt à renaître de ses cendres (P. BOYER, Candriam) p.3 Resilience amidst global challenges in Luxembourg’s banking sector (PwC) p.4 Le décrochage du Luxembourg se confirme (Classement de compétitivité IMD 2024) p.6 Reprise avortée ? (P. LEDENT, ING) p.7 t Assurances De l’urgence de redynamiser le marché intérieur en assurance (A. KREMER, ABBL, ALFI, ACA) p.16 IA : la fortune des assureurs ? (B. BULTOT, E. LUZZI, EY) p.17 L’investissement dans les assurances peut être rentable (Schroders) p.19 t Fonds / ESG The intensifying relationship between tax and ESG in Luxembourg (V. MÜLLER, J.-B. DUSSERT, EY) p.22 The Bill of Law 8396: welcome amendments to the Pillar Two Law (P.-R. DUKMEDJIAN, DPR Tax Law) p.24 La finance durable assiégée par les défis économiques et les réticences politiques (Rapport VitalBriefing) p.25 Heads up - Priips arrival price deadline fast approaching (C. DEQUAIRE, I. DIACO, Value & Risk Valuation Services) p.26 t Droit / Emploi Comment les résidents luxembourgeois définissent “être riche” (Enquête Swissquote Bank Europe) p.32 Hacked: Assessing Director’s Liability in the Digital Economy Era (K. BAETENS, Linklaters LLP) p.34 Le manque d’évolution au sein de la carrière, motif de démission (Etude Randstad Luxembourg) p.35 t AI / ICT Taking the pulse on Generative AI adoption intheLuxembourgfinancialsector(ABBL) p.40 DORA: When regulated entities additionally qualify as ICT third-party service providers (L.MASSINON, C. NICKEL, DLAPiper) p.41 Banking in Luxembourg on AI: Digital Revolution (T. WOLOWSKI, R. DAVIS, PwC) p.43 Sommaire détaillé en page 2 5(*8/$725< &203/Ζ$1&( 6(17Ζ1(/ www.deloitte.lu Détailenpage11 valuepartners.lu ONE MISSION. YOURS. 9HRLFQB*idgaab+[K\R Par Vincent JUVYNS, GlobalMarket Strategist, J.P. MorganAsset Management M algré un premier semes- tre positif sur la plupart des places financières et la perspective de vacances bien méritées dans les prochaines se- maines, l’heure ne semble pour- tant pas à la fête pour les épargnants européens. En effet, bien que la normalisa- tion de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) devrait entraîner une baisse du rendement de leurs liquidités dans les prochains mois, ils épargnent toujours davantage et préfèrent souvent le relatif confort des liquidités aux marchés financiers. Les Européens sont connus pour leur taux d’épargne relativement élevé mais depuis la crise du Covid-19, celui-ci a encore augmenté pour atteindre aujourd’hui, 14,7 % de leurs reve- nus alors qu’il n’est que de 4 % aux Etats-Unis. Si durant la pandémie de Covid-19, il s’agissait essentiellement d’une épargne de précaution, aujourd’hui cette épargne semble davantage motivée par le souhait de générer du rendement. En effet, depuis deux ans les dépôts à terme (1) ren- contrent un franc succès, avec une croissance des encours de 45 % en 2022 et de 66 % en 2023 (2) , grâce à une rémunération qui est passée de 0,30 % en 2022 à 3,10 % en moyenne aujourd’hui, dans le sillage de l’augmentation des taux de la Banque Centrale Européenne (BCE). Par consé- quent, le poids des liquidités et des dépôts dans le patrimoine financier des ménages européens est important puisqu’il varie de 30 % en France à 42 % en Allemagne (3) , alors qu’il n’est que de 13,4 % chez les ménages américains. Cela représente un coût d’opportunité important à la fois sur le long terme, puisque les actifs financiers tels que les actions et les obligations ont histori- quement mieux performé que les liquidités, mais égale- ment à court terme. En effet, le rendement des dépôts est actuelle- ment souvent inférieur au rendement des actifs financiers et il devrait en outre baisser dans les prochains mois, dans le sillage de la baisse des taux de la BCE, alors que celui des actifs financiers devrait rester stable voire même augmenter. Dans ce contexte, il semble opportun de diversi- fier son patrimoine financier en réduisant la part des liquidités non indispensables au profit d’au- tres classes d’actifs. Malgré cette évidence, les épargnants européens se sont jusqu’ici montrés frileux à cette idée puisqu’au cours des 18 der- niers mois (4) , ce sont principalement les fonds monétaires, et dans une moindre mesure les fonds obligataires, qui ont eu la cote alors que les fonds d’actions et les fonds diversifiés ont enregistré des flux sortants. Nombre d’épargnants craignent sans doute d’ar- river un peu tard sur les marchés financiers, eu égard à leurs excellentes performances ces der- niers mois et à leurs valorisations parfois éle- vées. Il y a également la crainte que les incerti- tudes politiques, de part et d’autre de l’Atlantique, n’alimentent la volatilité dans les prochains mois. Cependant, à force d’attendre un meilleur point d’entrée les épargnants risquent bien de passer à côté de nombre d’opportunités et ce au moment même où le rendement de leur épargne va commencer à baisser. Comme le dis l’adage : « le temps passé sur le marché est plus important que de prédire le marché » et c’est d’autant plus vrai pour les investisseurs souhaitent générer un certain ren- dement. En effet, indépendamment de la pour- suite ou non de la hausse des marchés, le rende- ment offert par nombre de classes d’actifs est actuellement supérieur au rendement des dépôts et contrairement au rendement de ces derniers, il devrait rester stable. Ainsi, sur les marchés d’actions, si l’on tient compte des dividendes et des programmes de rachats d’actions, on obtient un rendement pour l’actionnaire, qui oscille entre 3 et 6 % selon les marchés. En outre, comme le taux de distribu- tion des bénéfices sous forme de dividendes n’a toujours pas retrouvé son niveau pré-Covid et que les perspectives bénéficiaires sont favora- bles, ce rendement pourrait même augmenter dans les prochains mois. Par ailleurs, on observe que globalement l’octroi de dividendes a la cote auprès des entreprises pour fidéliser leurs actionnaires. Suite en page 3 Cet été, faites travailler votre capital davantage ! By Shanu SHERWANI, CIO AM investment/ Partner, Antwort Capital T he private equity (PE) industry, which experienced a sharp de- cline in deal count over the past two years, is stabilizing, according to Bain & Company’s Midyear Report for 2024. Early indications sug- gest that buyout funds glo- bally are on track to match 2023’s total deal count, halting the preci- pitous drop seen pre- viously. However, while the downward trend in exits seems to have stop- ped, activity remains nota- bly low. As limited partners (LPs) await an up- tick in distributions, many funds face challenges in raising fresh capital. Dealmaking trends The initial months of 2024 have shown a level- ling off in dealmaking activities, signalling po- tential stability. Despite this, the number of exits has not significantly increased, contributing to a persistent low in market activities. LPs eagerly anticipate better distributions, yet fundraising remains a struggle for most funds in the current climate. Dry powder dilemma The value of deals in 2024 is expected to ap- proach the levels seen in the robust years before the post-pandemic spike of 2021. This might suggest a return to normalcy; however, the comparison reveals a significant disparity. Although 2024’s deal value is likely to match that of 2018, there is cur- rently over 1.5 times more buyout dry powder available than there was back then. This disparity indicates that despite the availability of capital, deal activity remains subdued by historical standards. Large deals in focus Large deals have sur- faced, including the $15.5 billion acquisition of Trust Insurance led by Stone Point Capital and Clayton, Dubilier & Rice, and Permira’s $6.9 billion bid to take Squarespace private. However, such headline deals are exceptions rather than the norm, suggesting that the overall market is not yet in a robust upswing. Market outlook and recovery expectations Bain & Company’s March survey of over 1,400 market participants revealed mixed expectations regarding the timeline for a dealmaking recovery. Approximately 30% of respondents do not fore- see any significant pickup until the fourth quar- ter of 2024, while nearly 40% predict recovery will take until 2025 or beyond. Continued on page 2 Private equity: stability amid ongoing challenges Key Takeaways: - In July 2024, the PwC Business Barometer slightly increased to -2, after the -3 recorded the previous month. - Luxembourg's business confidence still faces challenges due to modest GDP growth forecasts, persistent demand issues, and inflation projected to average 2.3% this year, rising to 2.6% by 2025, despite recent governmental efforts to stabilize economic conditions. - The ECB cut the official interest rate to 4.25% in June. President Lagarde stated recent actions sta- bilized inflation expectations, targeting a return to 2% by late 2025. Despite this, Euro Area economic growth slowed in Q2 due to weakening demand, potentially cooling inflation further in the second half of the year. - TheWorld Bank projects global economic growth to stabilize at 2.6% in 2024, though still below pre- pandemic levels. Meanwhile, the FED has maintai- ned interest rates at 5.25%-5.50%. Ongoing chal- lenges includemanaging inflation, achievingmode- rate growth, and addressing geopolitical tensions and economic pressures globally. The Monthly PwC Barometer (FRQRPLF &RQILGHQFH LQGLFDWRU LQ FROODERUDWLRQ ZLWK $*(), /X[HPERXUJ Business confidence sees a slight increase despite sector-wide demand issues www.pwc.lu Read more on page 3

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