Agefi Luxembourg - novembre 2025
PRIX DU NUMÉRO : € 5,50 Le Journal Financier de Luxembourg NUMERO 10/405 ISSN1561-8366 www.agefi.lu 41, Zone Industrielle, L-8287 Kehlen (Luxembourg) Tel: +352 305757 1 - Email: agefi@agefi.lu NOVEMBRE 2025 valuepartners.lu Comprehensive solutions for the alternative investment funds industry Sommaire t Économie Juste un peu de répit… (Philippe LEDENT, ING) p.5 Budget 2026 : et si on dépensait mieux ? (Carlo THELEN, Chambre deCommerce) p.6 Economic downturn in Luxembourg (Andrei RADULESCU, Senior International Macro-economist) p.6 Start-ups et IP Box au Luxembourg : un rendez-vous manqué avec l’innovation ? (HenriPRIJOT,Marie-SaraPAGES,KPMG) p.14 t Fonds d’investissement Luxembourg’s Private Capital Conference Reaches New Heights (LPEA Insights 2025) p.19 Marché des obligations vertes : de placements de niche à obligations incontournables (Johann PLE, Rui LI, AXA IM) p.20 Climate Transition BondGuidelines (CTBG): A new era for sustainable finance (Vincenzo BRUNO, PwC) p.27 t Droit / Emploi Pourquoi la majorité des family offices vont échouer dans la transmission générationnelle (Renaud BARBIER, Osons) p.31 Réimaginer l’emploi des seniors, enjeu stratégique pour le Luxembourg (Enquête UEL) p.32 AuLuxembourg,l’expertiseestplusimportante que jamais (Guide des Salaires 2026, Robert Half) p.33 t Informatique financière Euro numérique : un coût peut en cacher un autre (LaurentQUIGNON, BNPParibas) p.45 Enmatièred’expérience client, l’IAdevient une réalitélorsqu’elle est invisible pour les clients (Michelle MACCARTHY, Unit4) p.46 AreyourcryptoassetstaxableinLuxembourg? (LuisMUNOZ,AdrienLELÉONNEC-SERRA, FlorianREINA,EmreAKAN,DLAPiper) p.47 Sommaire détaillé en page 2 9HRLFQB*idgaab+[L\L ParAmanda STENT, responsable de la stratégie IAde Bloomberg L a transparence en matière d’intelligence artificielle (IA) place le Luxembourg à l’avant-garde de l’innovation responsable. Alors que l’IA remodèle la finance, le Luxembourg réaf- firme son plus grand atout : la confiance. Il transforme la transparence et la responsabi- lité en moteurs de compétiti- vité à long terme. Pour le secteur financier, la confiance a toujours été la forme de capital la plus précieuse. À mesure que l’intelligence artifi- cielle est déployée dans le domaine financier, ce même principe demeure valable : la confiance est la clé du succès. Au Luxembourg, cette leçon résonne plus fortement que jamais. Après une période de ralentissement, l’économie luxembourgeoise renoue avec la croissance. Selon les dernières prévisions du STATEC, le PIB devrait croître d’environ 1 % en 2025, puis continuer à augmenter régulièrement pour at- teindre près de 2,5 % d’ici 2029, avec le secteur financier jouant à nouveau un rôle de premier ordre. Cette reprise marque non seulement un retour à la croissance, mais aussi un regain d’in- térêt pour les atouts fondamentaux du Luxem- bourg : la prudence, l’innovation et la confiance. Le système financier du Luxembourg est un élément central de sa croissance. Les banques, les sociétés de gestion d’actifs et les entreprises de fintech ne sont pas de simples acteurs du marché : elles consti- tuent l’infrastructure même qui soutient les investissements, l’innovation et la ré- silience. La réputation du pays en tant que centre financier stable, bien régle- menté et performant dépend de la capacité de ses institutions à inno- ver de manière responsable. Aujourd’hui, alors que les tech- nologies d’IA transforment le fonctionnement des institu- tions financières, cet héritage de confiance et de responsa- bilité doit se prolonger dans l’ère de l’IA. Les investisseurs du monde entier exigent de plus en plus de transparence sur comment les données et les algo- rithmes guident les décisions financières. La transparence dans la conception et l’évalua- tion des systèmes d’IA, ainsi que la preuve de la fiabilité de leurs résultats, seront des facteurs es- sentiels pour gagner la confiance des marchés fi- nanciers dans les années à venir et garantir au Luxembourg le maintien de son statut de centre financier mondial de premier plan. De la nécessité réglementaire à l’avantage stratégique Lorsque l’on aborde l’IA dans le secteur finan- cier, le terme « conformité » revient souvent. Cependant, la transparence n’est plus seulement une exigence réglementaire : elle est devenue un véritable avantage concurrentiel. La traçabilité, l’explicabilité et la mise en œuvre de garanties ne sont pas seulement des outils de gestion des risques, mais également des moteurs de perfor- mance. Lorsqu’un système d’IA peut clairement citer ses sources de données, accéder à des informa- tions actualisées et précises et les utiliser, et retracer son raisonnement pour expliquer la logique qui sous-tend ses conclusions, il ne se contente pas de répondre aux attentes réglemen- taires, il améliore la productivité des utilisateur(trice)s et renforce leur confiance dans le système d’IA qu’il(elle)s utilisent. Une IA traçable vous permet de vous concentrer sur des questions intelligentes basées sur d’énormes quantités de données, plutôt que de vous interroger sur comment les données sont structurées ou stockées. Pour les analystes financiers, cela signifie moins d’heures passées à vérifier les données. Pour les responsables de la conformité, cela signifie révé- ler des schémas que les recherches tradition- nelles par mots-clés ne détecteraient jamais. Pour les gestionnaires de portefeuille, cela signi- fie démontrer comment des recommandations sophistiquées basées sur de vastes quantités de données sont générées. En substance, cela éli- mine les tâches à la fois fastidieuses et chrono- phages des flux de travail des utilisateur(trice)s. Suite en page 3 Le plus grand atout du Luxembourg : la confiance Vilret & Partners Avocats www.vilret-partners.lu NEW Opinion - by Prof. Dr. Bruno COLMANT, Member of the Royal Academy of Belgium A fundamental and now pres- sing issue is deeply concer- ning financial and political circles: the looming confrontation between stablecoins and a potential digital euro. At its core, this debate reveals two irreconcilable conceptions of money that are vying for supremacy: one roo- ted in private, decentralized innovation, and the other in centralized, state-controlled authority. The stakes are no- thing less than the monetary sovereignty and future eco- nomic architecture of the Euro- pean Union itself. The digital euro, as currently envisioned by the European Central Bank (ECB), would allow every citizen and every business to open an account di- rectly with the central bank. This radical initiative would effectively amount to a partial nationaliza- tion of money, fundamentally breaking with the established fractional-reserve banking model. While seemingly ambitious, the project faces fierce opposition from the banking sector, which widely regards it as an extraordinarily costly so- lution to a problem that, from their perspective, doesn’t exist for the general public. Cost estimates vary widely – reaching 18 billion euros, according to banks, versus a more modest 5 billion euros cited by the ECB – starkly illus- trating a profound lack of consensus and under- scoring the inherent fragility of the entire undertaking. This disagreement extends far beyond a mere dispute over figures; it reveals a profound structural misalign- ment that significantly compromises the feasibility and ultimate success of the en- deavor. Furthermore, diverting such vast resources to a project with unclear public benefit could be seen as an inefficient use of taxpayer money. The United States, for its part, has chosen an opposed path. It has largely rejected the notion of a state-issued digital dollar, instead favoring private stable- coins. These digital currencies, issued by private companies, are backed by the stability of the U.S. public debt. This partial pri- vatization of money grants a predomi- nant role to market forces, even while acknowl- edging the profound questions it raises regard- ing stability, transparency, and consumer protection. Indeed, stablecoins present significant structural fragilities. Their purported stability often relies on reserves whose composition and liquidity are not always fully guaranteed or transparently au- dited. Should a sudden loss of confidence occur, a massive influx of demands for conversion into traditional currency could trigger a financial panic akin to a classic bank run. If the underlying reserves are not immediately and wholly mobilizable, the issuer could find it- self unable to honor its commitments, poten- tially leading to a contagion effect across the broader financial system. Continued on page 2 The predictable fiasco of the digital euro Key Takeaways: - The PwC Business Barometer recorded a -3 in October, after the -6 in September, pushed by trade agreement developments and capital markets rally. - In Luxembourg, confidence showed recov- ering trends amid planned investments and reforms, despite the impact of trade war and global uncertainty. - In Europe, confidence is driven by inflation stability but uncertainty and slow reforms tamper with investment growth sentiment. - Globally, economic conditions remain sub- dued but show signs of resilience, with major uncertainty factors, such as trade war, gradu- ally easing. Read more on page 9 www.pwc.lu The Monthly PwC Barometer (FRQRPLF &RQILGHQFH LQGLFDWRU LQ FROODERUDWLRQ ZLWK $*(), /X[HPERXUJ Confidence slightly improves, though prudence remains amid uncertainty Votre partenaire pour une gestion de patrimoine active et performante capitalatwork.com 20 years of growth and innovation SHAPING INTERNATIONAL CAPITAL MARKETS SINCE 2005
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