AGEFI Luxembourg - mars 2024

PRIX DU NUMÉRO : EUR 5,50 Le Journal Financier de Luxembourg NUMERO 03/387 ISSN1561-8366 www.agefi.lu 41, Zone Industrielle, L-8287 Kehlen - Tel: +352 305757 1 - Fax: +352 24611564 - Email: agefi@agefi.lu MARS 2024 valuepartners.lu Comprehensive solutions for the alternative investment funds industry " ! -(+%%& 9 : Sommaire t Economie / Banques EMIR REFIT: What do you need to know ahead of the 29April go-live date? (JensSCHMIDT,ClémentROBERT,EY) p.5 Corporate Banking Survey 2023:Anewera of corporate lending (PwCandABBL survey) p.6 La dette européenne à haut rendement a le vent en poupe ! (VincentJUVYNS,J.P.MorganAM) p.12 t Assurances Les défis de l’assurance verte (SybillePARUIT,HACAPartners) p.16 Développer le financement des retraites par la capitalisation (FranckMARCHAND, FoyerAssurances) p.17 What Impact will the New Solvency II Rules have on ELTIFs? (Sebastiaan Niels HOOGHIEMSTRA, Loyens&Loeff) p.19 t Fonds d’investissement Offeringco-investmentsopportunities:Anin- vestment funds trendon the rise (Marceau VISANO, Johanna FOURNIER, DLAPiper) p.23 Liquidity Management Tools: New rules foropen-endedalternativeinvestmentfunds (Dr.Marcel BARTNIK, Vandenbulke) p.25 Real World Asset, paving the way for the future of the fund industry (VincentMARTIN, Deloitte) p.28 t Droit / Emploi « Il est vital de s’adapter et de se former en permanence » (Marilyn & Nicolas HURLIN, The Recruiter) p.37 LaChambredesMétiersfêteses100ans p.37 Une seule classe d’impôt pour tous ! (Patrick VANLANDEGHEM,Optifisc) p.38et39 t Informatique financière The EDPS finds data protection infringe- ments by the European Commission over Microsoft 365 use: A cause for concern? (Vincent WELLENS, Ottavio COVOLO, NautaDutilh Avocats) p.46 IntelligenceArtificielle:effetdemodeoueffet demarges ? (LaurentDENIZE,ODDOBHFAM) p.48 Sommaire détaillé en page 2 5(*8/$725< &203/Ζ$1&( 6(17Ζ1(/ www.deloitte.lu Détailenpage11 valuepartners.lu ONE MISSION. YOURS. FARAD Group is proud to be B-Corp for more than 6 years www.FARAD-IM.com www.FARAD-GROUP.com Par Fanny BUEB, Partner, International & Corporate Tax, ATOZ D ans le monde dynamique de la finance au Luxem- bourg, attirer et retenir des talents qualifiés et expéri- mentés est un enjeu crucial pour maintenir la croissance et la compétitivité de la place luxem- bourgeoise. Lorsqu’une personne physique doit choisir un pays d’implantation, à des fins professionnelles ou d’investissement, l’exis- tence d’incitatifs fiscaux pour les personnes physiques fera très probablement partie des critères qui seront étudiés mais ne constituera certainement pas le critère principal de la décision finale. Il est par ailleurs primordial que le pays d’implan- tation soit suffisamment attractif pour les entreprises qui souhaiteront s’y implanter et y embaucher des salariés. La réputation de la place financière luxembour- geoise au sein de l’Union européenne, et au-delà, n’est certainement plus à faire. Afin d’assurer l’at- tractivité et la croissance de la place, il est donc im- portant que les recruteurs et les pouvoirs pu- blics soient en mesure de saisir les facteurs d’attractivité du Luxembourg et ce, tant pour les salariés que pour les employeurs. Dans cet article, nous allons nous focali- ser sur les attraits du point de vue des sa- lariés d’entreprises luxembourgeoises. En premier lieu, il est important de noter que le secteur financier étant au- jourd’hui par nature totalement déma- térialisé, toute mesure visant à attirer et retenir des talents devra tenir compte d’une tendance lourde du marché, à savoir un besoin croissant de flexibilité de la part des salariés, tendance qui s’est significativement accentuée depuis la pandémie de Covid- 19 et l’essor spectaculaire du télétravail qui en a découlé. De- puis, les salariés sont devenus de plus en plus exigeants en matière de flexibilité au travail. Cette nouvelle exigence doit toutefois faire face à des enjeux fiscaux et de sécurité sociale qui pèsent tant sur les salariés que sur leurs employeurs dans les différents pays concernés. En effet, il faut d’une part s’assurer que l’exercice du télétravail des salariés dans un pays différent de celui dans lequel l’employeur est établi ne remette pas en cause la résidence fiscale dudit employeur (no- tamment du fait d’une réduction de la substance dans le pays d’établissement de l’employeur) ou n’entraine la reconnaissance d’un établissement stable de l’employeur dans le pays dans lequel le salarié exerce ses fonctions. D’autre part, il est important que le recours au té- létravail n’engendre pas des coûts supérieurs pour l’employeur du fait d’une augmentation des obli- gations de déclaration et de paiement des cotisa- tions de sécurité sociale dans le pays d’exercice des fonctions du salarié en cas de franchissement de certains seuils d’exercice du télétravail. Ce sujet est particulièrement pertinent pour le Luxembourg qui se trouve au centre de l’Europe et qui est le lieu de travail de nombreux salariés frontaliers ré- sidant en France, en Allemagne, ou en Belgique. En effet, fin 2023, sur plus de 483.000 travailleurs luxembourgeois, environ 47% étaient des travail- leurs frontaliers (soit environ 227.200). Suite en page 3 La fiscalité, un atout parfois déterminant mais loin d’être un critère unique L’attractivité des talents au Luxembourg PRIVATE EQUITY - de vous à moi La rubrique mensuelle du Private Equity Lireenpage22 par Hélène CREPIN et Charlotte STEFFEN, EY Luxembourg Par Christopher DEMBIK, Senior Investment Strategy Adviser Pictet Asset Management Ç a patine. Plusieurs pays sont en récession : Allemagne, Danemark, Estonie, Fin- lande, Pérou, Royaume-Uni etc. En Europe, l'Allemagne est en mauvaise posture. Le secteur manu- facturier est en difficulté depuis plusieurs trimestres. Mainte- nant, c'est au tour du sec- teur bancaire de connaître des remous. En cause, la Pfandbriefbank (PBB). C'est une vénérable petite banque allemande, basée à Mu- nich, dont l'histoire remonte à Frédé- ric le Grand (18 ème siècle) et qui n'a pas fait faillite depuis 1901. Elle est spécialisée dans le crédit immobilier commercial en Europe... et aux États-Unis. Malheureusement, depuis la Covid, l'immobilier commercial s'effondre des deux côtés de l'Atlantique. Environ 15% du por- tefeuille de la PBB, soit 5,4 milliards d'euros, est directement exposé à l'immobilier commercial américain dont 80% concerne des espaces de bu- reaux. Il faut s'attendre à des pertes importantes qui pourraient causer la faillite de la banque. C'est ce que craint le marché obligataire. Y a-t-il un risque systémique ? Heureusement pas. Mais d'autres acteurs de l'immobilier com- mercial vont certainement subir des pertes subs- tantielles cette année. Certains devront être renfloués. D'autres devront se vendre à bas prix. Comparée à l'Allemagne, la situation en France n'est pas si mauvaise. Les banques sont en bonne santé. Le modèle de banque universelle fait ses preuves, encore une fois. Nous devrions éviter la récession cette année. Mais la croissance va rester molle. Le gouvernement table sur une prévi- sion de croissance à 1% contre 1,4% ini- tialement. C'est encore optimiste, selon nous. Si l'on en croit l'INSEE, la crois- sance du PIB ne devrait être que de 0,2% au premier trimestre et au deuxième tri- mestre. Il faudrait donc 0,7% de crois- sance au cours des troisième et quatrième trimestres pour atteindre 1% - la prévision du gouvernement. Qu'est-ce qui pourrait pro- voquer l'accélération brutale de l'activité après l'été ? Pour être franc, on ne voit pas trop, surtout quand la politique budgétaire va devenir plus restrictive et donc moins soutenir l'activité. Si l'on s'en sort avec 0,6%-0,7% cette année, ce sera déjà très bien. La surprenante bonne santé de l'économie américaine De l'autre côté de l'Atlantique, l'économie conti- nue de surprendre. La croissance du PIB devrait être proche de 2% ce trimestre. C'est une très bonne performance. L'évolution de l'activité pour le reste de l'année va dépendre de l'évolu- tion des conditions de refinancement, en parti- culier pour les PME, ce qui va affecter directement le consommateur américain. Le marché de l'emploi est solide. Les embauches devraient être surtout le fait du secteur public. Ce n'est que fin 2023 que le niveau d'emploi dans le secteur public a renoué avec son niveau d'avant la pandémie – soit un an et demi de re- tard sur l'emploi total. Suite en page 2 Key Takeaways: g The PwC Business Barometer recorded a value of -7 as of the end of February: a contraction from the -2 registered the lastmonth,markinga shift point. g In February, sentiment within Luxembourg's construction industry reached a nadir, reflecting ongoing challenges since 2022. Although these challenges are particularly evident in reduced mortgage approvals, there is a positive outlook regarding new household loans. g The Euro Area composite PMI rose to 48.9, signaling a moderate economic decline in the first quarter of 2024. Caution prevails in the EU's eco- nomic outlook, underscored by the European Commission's downward revision of its 2024 eco- nomic growth. g Due to the strength of the US economy, Fed policymakers stressed the necessity for additional evidence before considering any rate cuts. Thereby, the possibility of an initial cut in March is dismissed. Construction challenges dim business sentiment Read more on page 4 www.pwc.lu Le Japon et les États-Unis n'ont pas dit leur derniermot The Monthly PwC Barometer (FRQRPLF &RQILGHQFH LQGLFDWRU LQ FROODERUDWLRQ ZLWK $*(), /X[HPERXUJ

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