Par Christophe Donay, Responsable de l’allocation d’actifs et de la recherche macroéconomique, Pictet Cie
Entre août 2010 et juillet 2012, alors que la crise systémique européenne battait son plein, les taux d’intérêt à dix ans des obligations souveraines espagnoles, vouées aux gémonies car perçues somme un actif particulièrement risqué, ont augmenté de 4% à 7,5%, affligeant une perte de -12,4% à la valeur nominale de l’obligation, coupons inclus. Depuis lors, sous l’emprise d’un changement de régime, ces taux d’intérêt n’ont cessé de baisser, pour quasiment revenir aujourd’hui à leur point de départ, à 4,1%, générant une performance totale de 34,4%. Quel changement fondamental explique le revirement de performance de l’ensemble des obligations de la périphérie...
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