Depuis quelques mois, une chose devient évidente: aucun de nous ne prend conscience de la gravité de la crise. Le monde bascule. Or, tous, nous réagissons avec des réflexes qui dénotent un biais cognitif, à savoir celui de donner des réponses répétitives aux problèmes que nous avons déjà connus, un peu comme si nous entrions dans le futur à reculons. A un niveau local, le gouvernement n'exerce pas son rôle de vigie tandis que les organisations sociales répètent un scénario connu.
Mais ce qui se passe relève d'une autre trame: il s'agit d'une rupture sociétale et civilisationnelle. Elle est sociétale par ce que le modèle de croissance par emprunt de la prospérité du futur est abouti. Elle est civilisationnelle car le monde traverse des fractures importantes: l'économie...
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