Quand Angela Merkel s'est résolue l'année dernière à soutenir la candidature de l'Italien Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne, beaucoup y ont vu une forme de renoncement de la part de la chancelière allemande, une défaite pour elle et l'Allemagne. Axel Weber, tenant d'une politique monétaire orthodoxe, avait jeté l'éponge, disant préférer renouer avec l'enseignement après avoir dirigé la Bundesbank d'une main de fer, laissant Angela Merkel sans autre choix que de soutenir Mario Draghi. Plus d'un an plus tard, cependant, l'accentuation de la crise de la dette souveraine et la menace d'une explosion de la zone euro ont fini par montrer de manière de plus en plus évidente qu'Angela Merkel a trouvé un allié de poids dans le successeur de Jean-Claude Trichet.
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