Les grandes banques européennes sont encore loin des objectifs de rentabilité des fonds propres (ROE) qu'elles se sont fixé après la crise financière, pénalisées par la faible croissance du crédit et le niveau élevé des pertes sur prêts qui annihilent les progrès réalisés dans la maîtrise des coûts. Les 30 premières banques européennes cotées ont certes amélioré leur coefficient d'exploitation l'année dernière malgré des milliards d'euros d'amendes et de provisions pour risques juridiques. Mais le rendement des fonds propres est si faible que les investisseurs risquent de s'interroger sur leur profil de risque.
Les deux tiers de ces banques ont affiché des objectifs chiffrés de ROE d'au moins 10% dans tous les cas, de 12% voire plus pour la plupart et de 15% ou autour...
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