"Disproportionnée", "dépassant les bornes", la relance du vaste programme de rachats de dette de la Banque centrale européenne a déclenché vendredi une fronde ouverte au sein de l'institut monétaire, mettant en jeu sa crédibilité. Elle fragilise la BCE au moment même où son président Mario Draghi s'apprête à passer la main fin octobre à la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, après huit ans d'un mandat tumultueux.
La première attaque est venue dans l'après-midi du gouverneur de la banque centrale néerlandaise, Klaas Knot, s'en prenant avec une rare virulence à la "large panoplie de mesures" adoptées jeudi pour stimuler l'économie. Cet arsenal, dont l'ambition a surpris les observateurs, intègre à la fois une reprise des rachats d'actifs, une...
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