Par Bruno Colmant
Docteur en Sciences de Gestion (ULB)
Membre de l’Académie Royale de Belgique
Tout le monde a déjà vu ces cellules humaines, agrandies des millions de fois, qui font l’objet de manipulations génétiques. La frontière de la cellule est pénétrée et l’essence de la vie est sondée par la technologie. Depuis quelques années, la même manipulation est opérée sur le modèle européen de l’entreprise, lui-même infiltré par une influence anglo-saxonne. Est-ce le manque d’agrandissement optique qui banalise cette évolution? Elle est pourtant fondamentale.
Etre abstrait par nature, l’entreprise a une durée de vie juridique infinie. Elle survit donc à ses actionnaires successifs qui, de leur côté, la régénèrent par des apports en capital. Mais...
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