Par Carlo THELEN, directeur général de la Chambre de Commerce*
Gouverner c’est prévoir. Le budget de l’Etat est sans conteste une belle illustration de la célèbre maxime «Wer zu spät kommt, den bestraft das Leben» en ce qu’il se base essentiellement sur des prévisions de croissance du PIB et des recettes, et sur des dépenses budgétisées.
Hélas, depuis la crise de 2008 qui a radicalement modifié le profil de croissance du PIB, les prévisions sont régulièrement affectées d’un biais optimiste au Luxembourg. Ainsi entre 2008 et 2013, les prévisions de croissance se sont révélées en moyenne surestimées de 1,2% par an[1]. En basant le budget 2014 sur un taux de croissance de 3,2%, les auteurs du projet de loi budgétaire risquent de poursuivre sur...
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