Le temps de l’interventionnisme de l’État est venu pour le secteur bancaire européen. Le monde politique européen a pris conscience du problème dès la mise en place du plan de sauvetage d’urgence de Fortis. Après les autorités britanniques et suisses, c’est toute l’Europe qui organise divers plans de recapitalisation de ses banques à coup de milliards d’euros. Avec des différences selon les capacités financières des États, et un traitement des actionnaires plutôt favorable en Suisse ou aux Pays-Bas ou très défavorable en Grande-Bretagne ou en Belgique. Ces prises de participations des États sont sans doute la condition sine qua non pour un retour à une certaine confiance entre banques, les garanties d’État sur les dépôts des épargnants n’étant pas suffisantes. Il fallait garantir les prêts...
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