Par William De VIJLDER, Directeur de la Recherche Economique du Groupe BNP Paribas
Les dernières données relatives à la zone euro font ressortir une inflation record et un ralentissement de la croissance du PIB au premier trimestre[1], une combinaison embarrassante pour la Banque centrale européenne (BCE). Face à une inflation élevée et généralisée, l’institution de Francfort est obligée d’agir. De plus, les marchés intègrent d’ores et déjà des hausses de taux de 90 points de base (pb) en 2022[2] mais le fléchissement de la croissance donne aussi aux membres du Conseil des gouverneurs, favorables à une politique monétaire accommodante, un argument pour ne pas précipiter les choses.
Dans une interview récente accordée à Bloomberg[3], Philip...
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