Agefi Luxembourg - janvier 2025

Janvier 2025 9 AGEFI Luxembourg Economie / Banques A u Luxembourg, la crois- sance économique sera modeste en 2024 mais de- vrait s’intensifier en 2025 et 2026 grâce à des taux d’intérêt plus bas favorisant l’investissement résidentiel et l’exportation des services financiers sur fond d’une demande extérieure plus forte [1] . La consommation des ménages devrait également s’améliorer avec une légère di- minution de l’épargne. L’économie mondiale devrait croître de 3%par an entre 2024 et 2026, malgré un ralentissement attenduauxÉtats-Unis et en Chine. En zone euro, la reprise éco- nomique se poursuit mais reste inégale entre les États membres et montre ac- tuellement des signes d’essoufflement. L’économie luxembourgeoise a renoué avec la croissance en 2024 après une contraction du PIB en volume en 2023. Cependant, cette reprise manque de vi- gueur et reste inégalement répartie entre les différents secteurs. Pour 2024, une expansion modeste de +0,5% est atten- due, avec une croissance plus robuste prévue pour 2025 (+2,5%) et 2026 (+2,4%), soutenue par une demande in- térieure et extérieure renforcées. L’inflation en zone euro a atteint la cible des 2% fin 2024, tandis qu’au Luxem- bourg, elle passe sous la barre de 1%. En 2025, une remontée de l’inflation luxem- bourgeoise est attendue. En effet, suite notamment à l’allègement des mesures de plafonnement des prix de l’énergie, l’inflation devrait remonter à 2,1% en 2025 puis retomber à 1,8% en 2026. La prochaine indexation des salaires est prévue pour le 2 e trimestre 2025. Le coût salarial moyen a bien ralenti de- puis 2023 et ne progresse plus que de 1,2% sur un an au 3 e trimestre 2024. Un moindre impact de l’indexation, lié au freinage de l’inflation, et la baisse tem- poraire des cotisations patronales contribuent le plus à ce ralentissement. Après +2,2% prévus pour 2024, le coût salarial moyen rebondirait en 2025 (+3,0%) avec l’expiration de la mesure sur les cotisations, puis s’établirait à 2,4% en 2026. L’inflation diminue et les salaires réels augmentent, mais la consommation des ménages reste frei- née par unniveaud’épargne élevé (mal- gré une tendance baissière). La croissance de l’emploi au Luxem- bourg continue de ralentir, atteignant en 2024 un plus bas depuis 2009. L’emploi dans la construction demeure sur une tendance baissière, maismoins pronon- cée au fil des derniers trimestres. Le re- bond de l’activité attendu contribuerait également à renforcer la croissance de l’emploi : le STATECanticipe +1,4%pour 2025 et +2,2% pour 2026, soit des taux encore nettement inférieurs à la moyenne des vingt dernières années (proche de 3%). Le taux de chômage de- vrait légèrement augmenter pour attein- dre 5,9% en 2025 avant de redescendre à 5,7% en 2026, reflétant la croissance plus appuyée de l’emploi. Les recettes publiques devraient ralentir entre 2024 et 2026 en raison de l’adapta- tion des barèmes d’imposition, de la baisse des ventes de carburants, et d’une normalisation des soldes d’impôt sur les sociétés. ÉVOLUTIONS ET PRÉVISIONS MACRO- ÉCONOMIQUES AU LUXEMBOURG Les dépenses publiques suivraient une trajectoire similaire, avec une croissance limitée par la fin des mesures de crise. Le déficit public devrait se creuser, pas- sant de -0,6%du PIB en 2024 à -1,9% en 2026. Les émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg devraient dimi- nuer significativement, avec une baisse prévue de 4,5%en 2024 et de 5%en 2025 (cf. ci-après). Cette réduction est due à une baisse de la consommation de pro- duits pétroliers ainsi qu’au recours croissant à l’électricité. Les prix du gaz et de l’électricité devraient augmenter en 2025 avec la fin progressive des bou- cliers tarifaires. L’amélioration attendue de l’économie est soumise à des risques Les prévisions de croissance sont entou- rées d’incertitudes concernant l’évolu- tion de l’inflation et les réactions subséquentes de la politiquemonétaire. Ces risques affectent in fine les anticipa- tions de croissance en zone euro et au Luxembourg. Du côté négatif, des taux d’intérêt directeurs en zone euro plus élevés que prévupourraient briser la re- prise attendue pour 2025. Du côté posi- tif, un repli des taux plus rapide qu’anticipé ajouterait environ 1 point de% à la croissance prévue pour cette année. Des incertitudes entourent égale- ment l’amélioration anticipée de l’em- ploi. En effet, le ralentissement actuel de l’emploi frontalier pourrait être non seu- lement de nature conjoncturelle, mais également structurelle. Une reprise encore fragile AvecuneprogressionduPIBde 0,2%sur un trimestre au3 e trimestre 2024, l’écono- mie luxembourgeoise enchaîne sur un quatrième trimestre consécutif de crois- sance, ce qui n’était plus arrivé depuis 2021 (lors du rebond post-Covid). En dépit de ce constat, l’évolution récentede l’activité demeure marquée par une fai- bledynamique.Au3 e trimestre, lahausse duPIBa surtout étéportéepar les impôts sur la production, mais la valeur ajoutée – qui reflète mieux l’évolution conjonc- turelle de fond – s’est repliée de 0,3%. Ce recul provient surtout de celui enre- gistré par les activités financières (repli des marges d’intérêt, freinage des émis- sions dans les fonds d’investissement) et – dans une moindre mesure – de l’in- dustrie. La construction continue par ail- leurs à contribuer négativement à l’évolution de la valeur ajoutée, mais de manière de moins en moins prononcée. Ce sont les services non financiers qui présentent le meilleur profil sur les der- niers trimestres (à côté des activités non marchandes). Ils marquent néanmoins une inflexion au 3 e trimestre, renvoyant à la dégradation des enquêtes de conjoncture observée sur cette période. Les enquêtes d’octobre et novembre montrent des signaux plus positifs pour les services non financiers, le commerce de détail et l’industrie (mais pas pour la construction, où la confiance des entre- preneurs continue à diminuer). Le marché immobilier reprend quelques couleurs Les ventes de maisons et d’apparte- ments repartent à la hausse depuis le début de 2024.Au 3 e trimestre, les trans- actions d’appartements anciens (don- nées désaisonnalisées) ont augmenté de 8,3% sur un trimestre (+44% sur un an) alors que les ventes d’appartements neufs, particulièrement faibles depuis le début de 2023, ont progressé de 11%sur un trimestre (+20% sur un an). Ces ventes d’appartements neufs demeurent néanmoins très faibles (-76%par rapport à la moyenne de 2015 à 2021). La baisse des taux hypothécaires et des prix immobiliers (-1,7%sur un an, +0,2% sur un trimestre) favorise probablement cette reprise. Selon l’enquête sur le crédit bancaire, la demande de prêts des mé- nages a poursuivi sa remontée au 3 e tri- mestre au Luxembourg grâce à l’amélioration des perspectives sur le marché immobilier et la réduction des taux d’intérêt. La demande de crédits immobiliers à taux fixe a été soutenue par la baisse des taux correspondants depuis le début de 2024. Les taux variables ont commencé à bais- ser plus tard, avec les réductions des taux directeurs qui ont commencé en juin. Au final, les taux fixes et variables moyens sur les nouveaux crédits affi- chaient une baisse similaire de 0,5 point de% sur un an en octobre, le taux varia- ble restant plus élevé (à 4,3%, contre 3,5%pour le taux fixe). Repli de la valeur ajoutée du secteur financier Au 3 e trimestre, la valeur ajoutée en vo- lume du secteur financier s’est repliée de 1,7% sur un trimestre (-1,9% sur un an), sous l’effet de la baisse des marges d’in- térêt des banques principalement. Les marges d’intérêt réalisées au 3 e trimestre ont diminué de 0,7% sur un trimestre (- 3,3% sur un an) avec les réductions des taux directeurs et la baisse des encours de crédits (-5% sur un an des prêts d’en- treprises non financières, -3% de prêts des ménages). Les résultats des banques ont néan- moins été soutenus par la progression des commissions sur la gestion de for- tune et de fonds d’investissement et par une stagnation des frais généraux. La croissancedes actifs nets des organismes de placement collectif a ralenti à +1,4% sur un trimestre au 3 e trimestre, cette hausse provenant essentiellement des valorisations liées aux marchés finan- ciers alors que les émissions nettes d’ac- tifs ont été tirées vers le bas en septembre (cf. Conjoncture flash de novembre). Les primes d’assurance vie poursuivent par ailleurs leur remontée fulgurante (+65% sur un an au 3 e trimestre, après deux ans de fortes baisses), principale- ment grâce aux produits en unités de compte.Mais la valeur ajoutée des com- pagnies d’assurance ne contribue que très peu au total du secteur financier. Le recul de l’inflation a été plus rapide qu’anticipé Au cours des derniers mois, le repli de l’inflation a été plus rapide qu’anticipé, notamment à cause d’une baisse plus forte des produits pétroliers. Les der- nières prévisions des principales institu- tions internationales tablent sur une inflation en zone euro encore supérieure à 2%enmoyenne en 2024, les chiffres se situant dans une fourchette allant de 2,3% (Oxford Economics) à 2,4% (BCE, OCDE, Commission européenne, FMI). Pour 2025 et 2026, les prévisions conver- gent autour de la cible des 2%, avec une fourchette allant de 1,6% à 2,1% en 2025 et de 1,7% à 2,0% en 2026. Au Luxembourg, l’inflation s’établit ac- tuellement à 0,8% en novembre bien en-dessous de celle observée en zone euro (2,3%), sous l’effet notable d’une faible inflation des services.Au cours de 2025, elle devrait toutefois se renforcer suite notamment à l’allègement desme- sures de plafonnement des prix de l’énergie. Les dernières prévisions du STATEC (Note de conjoncture 2-24), ta- blent sur une inflation à 2,0% en 2024, 2,1% en 2025 et 1,8% en 2026, avec des indexations prévues aux 2e trimestres de 2025 et de 2026. Freinage continu du coût salarial moyen Au 3 e trimestre, le coût salarial moyen (CSM) a augmenté de 1,2%sur un an au Luxembourg. Ceci représente un ralen- tissement considérable par rapport à l’année passée, s’expliquant surtout par une forte diminutionde l’impact de l’in- dexation (qui ne s’élève plus qu’à 1,7 point de% au T3). En effet, les tranches indiciaires successives avaient largement contribué à la forte croissance du CSM en 2023, mais plus en 2024 (à la diffé- rence de la zone euro, où les hausses ont été moins élevées mais plus étalées). Au 4 e trimestre, l’impact de l’indexation deviendra nul, puisque la dernière tranche indiciaire date de septembre 2023 et que la prochaine n’est prévue qu’au 2 e trimestre 2025, laissant présager un ralentissement supplémentaire du CSM. La réductiondes cotisations patro- nales en 2024, largement responsable de la contribution négative des compo- santes hors indexation, limite aussi la croissance duCSMsur les trois derniers trimestres. A cela s’était rajouté au 2 e tri- mestre un effet de base exceptionnel. En zone euro, la tendance est aussi au ralentissement, le CSMprogressant de 4,3% sur un an au 3 e trimestre, contre encore 4,9% au 1 er trimestre. La Bel- gique constitue une exception parmi nos pays voisins, affichant une crois- sance duCSMplus forte au 3 e trimestre qu’en début d’année. Ceci est lié au re- bond de l’inflation y observé, contrai- rement à la zone euro où le ralentissement de l’inflation favorise le freinage du CSM. Léger regain de tension sur le marché du travail La hausse de l’indicateur de tension de- puis le début de l’année fait espérer une légère amélioration à court terme sur le marché du travail, cet indicateur étant historiquement fortement corrélé avec les évolutions du chômage et de l’emploi avec une avance de 2 à 3 trimestres. Cette hausse des tensions provient des deux composantes de l’indicateur : d’une légère baisse des nouvelles ins- criptions au chômage (-4% entre le 1 er et le 3 e trimestre) et d’un redressement du flux d’offres d’emplois (+15%). Ce der- nier contraste avec la baisse continue du stock d’offres (-10% de postes vacants entre le T1 et le T3). D’après l’ADEM (Communiqué de presse de novembre 2024), cette décon- nexion s’expliquerait par une «réduction de la durée moyenne d’ouverture des offres d’emploi depuis septembre 2023», mois d’entrée en vigueur de la loi facili- tant l’accès au marché de l’emploi pour les ressortissants de pays tiers. En automne 2024, le taux de chômage est encore resté ancré sur une tendance haussière (qui s’est modérée cependant par rapport à 2023), atteignant 5,9% en novembre. L’emploi a légèrement accé- léré par rapport au début d’année, pas- sant de +0,16% sur un trimestre au T1 à +0,21% au T2 puis +0,24% au T3, mais cette progression reste extrêmement fai- ble (+0,7% en moyenne sur la dernière décennie). Les émissions des gaz à effet de serre devraient encore bien baisser d’ici 2026 Le STATECanticipe une hausse des prix des énergies fossiles en 2025, principale- ment en raison de l’expiration des aides étatiques pour le gaz et le mazout, ainsi que de l’augmentation de la taxe car- bone, qui passera de 35 EUR à 40 EUR par tonne de CO2. Cette hausse des prix fossiles, combinée à l’électrification continue du chauffage et du transport, amènent le STATECà ta- bler sur unebaissedes émissionsdes gaz à effet de serre de 5% en 2025 et 6% en 2026. Cette réduction est d’un côté due au secteur du transport, où le STATEC prévoit une poursuite de la baisse des ventes de carburants, estimée à -4,5% en 2025 et -7% en 2026. Cette tendance résulte de prix plus at- tractifs qu’auLuxembourg pour les pro- fessionnels en Belgique et en France, mais également de l’expansion attendue de l’électrification des véhicules, qui de- vrait s’accélérer dans un avenir proche. En ce qui concerne les émissions hors transport, la baisse serait principale- ment liée à une réductionde la consom- mation de gaz et de mazout utilisée pour le chauffage. Source : STATEC [1]CesprévisionssontissuesdelaNotedeconjoncture 2-24 du STATEC Publication mensuelle du STATEC sur l’état de la conjoncture luxembourgeoise La croissance devrait s’amplifier en 2025 DASHBOARD ȱȱ AGEFI ȱ Luxembourg ȱ 31 Ȭ Dec Ȭ 24 ȱ 29 Ȭ Dec Ȭ 2023 ȱ DIFF ȱ % ȱ ȱ ȱȱ 'RZ '-, ȱ ȱ 6 3 *63& ȱ ȱ (XUR 6WR[[ ȱ ȱ '$; *'$;, ȱ ȱ &$& )&+, ȱ ȱ )76( )76( ȱ ȱ /X[; LQGH[ ȱ ȱ 1LNNHL 1 ȱ ȱ 6KDQJKDL 6+&203 ȱ ȱ ȱ ȱ 86 )HG )XQGV 5DWH ȱ ȱ 0RQWK 86 7UHDVXU\ 5DWH ȱ ȱ <HDU 86 7UHDVXU\ 5DWH ȱ ȱ (XURSHDQ &HQWUDO %DQN (&% 5HILQDQFLQJ 5DWH ȱ ȱ <HDU (XUR]RQH &HQWUDO *RYHUQPHQW %RQG ȱ ȱ OECD ȱ General ȱ Governement/GDP ȱ 2022 ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ -DSDQ ȱ ȱ ȱ ȱ *UHHFH ȱ ȱ ȱ ȱ ,WDO\ ȱ ȱ ȱ ȱ 86$ ȱ ȱ ȱ ȱ )UDQFH ȱ ȱ ȱ ȱ 6SDLQ ȱ ȱ ȱ ȱ 3RUWXJDO ȱ ȱ ȱ ȱ 2(&' 7RWDO ȱ ȱ ȱ ȱ 8. ȱ ȱ ȱ ȱ %HOJLXP ȱ ȱ ȱ ȱ &DQDGD ȱ ȱ ȱ ȱ $XVWULD ȱ ȱ ȱ ȱ 2(&' $YHUDJH ȱ ȱ ȱ ȱ +XQJDU\ ȱ ȱ ȱ ȱ )LQODQG ȱ ȱ ȱ ȱ ,FHODQG ȱ ȱ ȱ ȱ 6ORYHQLD ȱ ȱ ȱ ȱ *HUPDQ\ ȱ ȱ ȱ ȱ 6ORYDNLD ȱ ȱ ȱ ȱ 3RODQG ȱ ȱ ȱ ȱ 1HZ =HDODQG ȱ ȱ ȱ ȱ 0H[LFR ȱ ȱ ȱ ȱ 1HWKHUODQGV ȱ ȱ ȱ ȱ $XVWUDOLD ȱ ȱ ȱ ȱ /DWYLD ȱ ȱ ȱ ȱ &]HFKLD ȱ ȱ ȱ ȱ ,UHODQG ȱ ȱ ȱ ȱ 6ZHGHQ ȱ ȱ ȱ ȱ &KLOH ȱ ȱ ȱ ȱ 1RUZD\ ȱ ȱ ȱ ȱ 6ZLW]HUODQG ȱ ȱ ȱ ȱ /LWKXDQLD ȱ ȱ ȱ ȱ 7XUNL\H ȱ ȱ ȱ ȱ 'HQPDUN ȱ ȱ ȱ ȱ /X[HPERXUJ ȱ ȱ ȱ ȱ (VWRQLD ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ 31 Ȭ Dec Ȭ 24 ȱ 29 Ȭ Dec Ȭ 2023 ȱ DIFF ȱ % ȱ ȱ ȱ Barrel ȱ (West ȱ Texas ȱ Intermediate) ȱ 0,4359 ȱ 0,4084 ȱ 6,74% ȱ € ȱ West ȱ Texas ȱ Intermediate ȱ (prix ȱ en ȱ euro ȱ par ȱ litre) ȱ Natural ȱ gas: ȱ 1 ȱ m3= ȱ 0,1241 ȱ 0,0805 ȱ 54,22% ȱ € ȱ Natural ȱ Gas, ȱ Henry ȱ Hub Ȭ I ȱ (prix ȱ en ȱ euro ȱ par ȱ m3) ȱ Natural ȱ gas: ȱ 1MWh= ȱ 11,9702 ȱ 7,7620 ȱ 54,22% ȱ € ȱ Natural ȱ Gas, ȱ Henry ȱ Hub Ȭ I ȱ (prix ȱ en ȱ euro ȱ par ȱ MWh) ȱ Natural ȱ gas: ȱ 1 ȱ MMbtu= ȱ 3,6300 ȱ 2,5100 ȱ 44,62% ȱ $ ȱ Natural ȱ Gas, ȱ Henry ȱ Hub Ȭ I ȱ (prix ȱ en ȱ $ ȱ par ȱ MMbtu) ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ ȱ Gold: ȱ 1 ȱ Kg= ȱ 81.525,91 ȱ 60.094,23 ȱ 35,66% ȱ € ȱ ȱ Gold: ȱ 1 ȱ oz= ȱ 2.624,49 ȱ 2.062,90 ȱ 27,22% ȱ $ ȱ ȱ Silver: ȱ 1 ȱ Kg= ȱ 895,87 ȱ 691,28 ȱ 29,60% ȱ € ȱ ȱ Silver: ȱ 1 ȱ oz= ȱ 28,84 ȱ 23,73 ȱ 21,53% ȱ $ ȱ ȱ ȱ This ȱ dashboard, ȱ exclusive ȱ to ȱ AGEFI ȱ Luxembourg, ȱ allows ȱ the ȱ reader: ȱ 1° ȱ to ȱ see ȱ the ȱ returns ȱ of ȱ the ȱ main ȱ assets ȱ and ȱ financial ȱ indices ȱ for ȱ the ȱ current ȱ year ȱ 2° ȱ to ȱ see ȱ on ȱ one ȱ page ȱ the ȱ main ȱ stock ȱ market ȱ indices ȱ and ȱ interest ȱ rates ȱ 3° ȱ to ȱ know ȱ the ȱ production ȱ cost ȱ of ȱ several ȱ energy ȱ products ȱ in ȱ euros, ȱ to ȱ compare ȱ with ȱ the ȱ retail ȱ price ȱ 4° ȱ to ȱ know ȱ the ȱ price ȱ of ȱ gold ȱ and ȱ silver ȱ in ȱ kilos ȱ and ȱ in ȱ euros. ȱ 5° ȱ to ȱ immediately ȱ see ȱ the ȱ public ȱ date/GDP ȱ for ȱ several ȱ significant ȱ countries ȱ ȱ ȱ Source:STATEC (2024-2026:prévisions) ؑ 2023 2024 2025 2026 Evolution en % sauf si spécifié différemment PIB en vol. -1.1 0.5 2.5 2.4 Emploi total intérieur 2.2 1.0 1.4 2.2 Taux de chômage (% de la pop. act.) 5.2 5.7 5.9 5.7 Inflation 3.7 2.0 2.1 1.8 Coût salarial moyen 7.3 2.2 3.0 2.4 Solde public (% du PIB) -0.7 -0.6 -1.3 -1.9 Emissions de gaz à effet de serre -1.3 -4.4 -5.3 -6.1

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