AGEFI Luxembourg - mai 2025

By SylvainCOTTONG, founder of Near&Next* T he coming decades will be shaped by powerful structural shifts: accelerated digitalisa- tion, artificial intelligence and robotics, geopolitical realignments, rising socio- economic inequalities, and the esca- lating climate and biodiversity crises. Froma foresight per- spective, these trends are not only challenges—they are signals of deep systemic transformation, and they carry within themboth existential risks and generational oppor- tunities for shaping a sustain- able economic future. The Sustainability Imperative Scientific consensus around planetary boundaries, mostnotablyarticulatedinmodelssuchas Doughnut Economics , confirms a fundamental truth: there is no viable long-termeconomyoutside of ecological lim- its. Climate change is no longer a distant possibil- ity—it is a lived reality. The nearly exponential increase in extreme weather events over the past decade has come with staggering eco- nomic costs. Institutions such as the Bank for International Settlements, Banque de France, andMunich Re have documented a steady rise in natural catastrophe-related losses. In Europe alone, climate andweather- relatedeventshavecausednearlyhalfatril- lion euros in damages over the past 40years,witha60%increase in the last decade alone. Moreover,whennegativeex- ternalities are fullypriced into corporate value chains—fac- toringinenvironmentaldegra- dation, social harm, and biodiversity loss—research sug- gests the share price of many global corporations could theoretically turnnegative.Thisrealityunderscorestheunsustain- ability of the current economic paradigm. Signs of a ParadigmShift Yet amid these challenges, we are witnessing pro- foundsignalsof systemic change.Governments, civil society,andforward-lookingbusinessesareexploring alternative models of value creation—ones rooted in regeneration, equity, and long-termresilience. A landmark example is NewZealand’s legal recog- nitionof theWhanganui River as a living entitywith legal personhood—a move that redefines gover- nance by aligning legal systems with ecological in- tegrity. Similar shifts can be seen in the growing tractionof regenerative businessmodels, the circular economy, and emerging narratives like the “Sym- biocene”—a proposed successor to the Anthro- pocene,focusedonrestoringbalancebetweenhuman and ecological systems. Stakeholderexpectationsareevolvingintandem.Leg- islators, consumers, workers, investors, NGOs, and scientists are exerting increasing pressure on organi- sationstodelivermeaningfulimpact,notjustfinancial returns.Thispressureisstructuralandlong-term,and it will persist—if not intensify—even in the face of short-termgeopoliticalandeconomicturbulencethat maymomentarily slowsustainability efforts. Towards Impact-Driven Finance In this context, the demand for transparency, ac- countability, and impact assessment will become foundational to futuremarkets. The next wave of fi- nancial innovation lies in creating mechanisms that both measure and incentivise positive impact. One promising pathway is the development of impact certificates —digitally enabled instruments that use advanced technologies, including artificial intelli- gence, to automate and streamline ESG and impact reporting. Unlike traditional bureaucratic ap- proaches, these tools can enhance trust, reduce com- pliance costs, and unlock capital flows towards sustainable projects. When designed with integrity and rigour, they could form the financial infrastruc- ture of a new economy—one that reconciles prof- itabilitywith planetary health and social equity. Conclusion The future economy will not merely accommodate sustainability—itwilldependonit.Themountingev- idence fromclimate science, finance, andstakeholder behaviour points toward an unavoidable truth: sus- tainabilityisnolongeroptional,butstructural.Strate- gic foresight helps us understand thatwe are not just navigating an era of transition—we are co-designing the conditions for a new civilisation. Sustainable fi- nanceandsocialimpactarenolongerniches;theyare the blueprint for long-termresilience andprosperity. *SylvainCottongisthefounderofNear&Next,aboutiqueadvisoryfor StrategicForesight,FuturesStudiesandVisionaryLeadership AForesight Perspective on Social Impact and Sustainable Finance L e nombre de cyberattaques a augmenté de 47%aupremier trimestre 2025 à l'échellemondiale, atteignant une moyenne de 1.925 attaques par organisation et par semaine. Le Luxembourg dépasse lar- gement cette tendance avec une hausse de 76%, selon le dernier rapport deCheckPoint Software Technologies, pionnier et leader mondial des solutions de cybersécurité. Les attaques deviennent de plus en plus sophisti- quées et les entreprises luxembourgeoises sont prin- cipalement ciblées via des infrastructures compro- mises situées aux États-Unis, au Luxembourg et à Singapour. À titre de comparaison, les attaques ont augmenté de 53% aux Pays-Bas, de 97% en France et de 29% en Belgique par rapport au T1 de l'année précédente. Les entreprises luxembourgeoises sont principale- ment attaquées depuis les États-Unis (37%), le Luxembourg (18%) et Singapour (11%). Ces pays sont enregistrés comme les derniers "points d'émis- sion" des attaques, mais le pays d'origine réel se trouve souvent ailleurs. Les hackers utilisent cette stratégie pour contourner les géoblocages et se cachent derrière des dispositifs compromis ou des botnets pour lancer leurs attaques. Le secteur ban- caire et financier reste la cible principale, avec en moyenne 914 attaques par semaine. Principalesmenaces auLuxembourg : fuites de données etmalware SmokeLoader Le type de vulnérabilité le plus courant est la divul- gation d'informations (Information Disclosure), représentant 63% de toutes les failles identifiées en Belgique. Cette faille permet à un attaquant non autorisé d'accéder à des données sensibles. Le mal- ware le plus répandu au Luxembourg est SmokeLoader, unmalwaremodulaire fonctionnant principalementcommetéléchargeurdechargesmal- veillantes supplémentaires. Il utilise des techniques avancées d'évasion d'analyse, telles que l'anti-débo- gage, la détectiondemachines virtuelles et l'obscur- cissement de code pour éviter d'être détecté. SmokeLoader sert à diffuser divers types de menaces, comme des voleurs d'informations, che- vaux de Troie bancaires et ransomwares, avec des fonctionnalités adaptables grâce à des plugins sup- plémentaires, selon les objectifs de l'attaque. Marques les plus usurpées Au T1 2025, Microsoft reste lamarque la plus imitée, représentant36%detouteslestentativesdephishing. Google grimpe à la deuxième place avec 12%, tandis qu'Apple reste dans le top 3 avec 8%.Mastercard fait un retour remarqué dans le top 10 pour la première foisdepuisleT32023,enoccupantlacinquièmeposi- tion.Lesecteurtechnologiqueestleplususurpé,suivi des réseaux sociaux et du commerce de détail, ce qui souligne la vulnérabilité persistante des grands four- nisseurs de services en ligne : 1.Microsoft – 36% 2. Google – 12% 3.Apple – 8% 4.Amazon – 4% 5.Mastercard – 3% 6.Alibaba – 2% 7.WhatsApp – 2% 8. Facebook – 2% 9. LinkedIn – 2% 10.Adobe – 1% Haussemondiale des attaques par ransomware Les attaquespar ransomware continuent d'augmen- ter, avecuneprogressionde 126%par rapport auT1 2024 et un total de 2.289 incidents signalés. L'Amérique du Nord représente 62% des cas rap- portés, suivie de l'Europe avec 21%. Le secteur des biens et services de consommation est le plus ciblé (13,2% des attaques), suivi des services profession- nels (9,8%) et de la production industrielle (9,1%). Les groupesde ransomware, enparticulier ceuxuti- lisant la double extorsion, étendent leur portée et leur impact à travers lemonde. Tendancesmondiales en cybersécurité Le nombremoyen d'attaques par organisation et par semaine a atteint 1.925, soit une hausse de 47% par rapport à la même période en 2024. Ce pic illustre le défi croissant pour les entreprises de maintenir une cybersécurité robuste dans un paysage de menaces en constante évolution. Bien qu'aucun secteur ne soit épargné, le secteur de l'éducation a été le plus touché au T1 2025, avec une moyenne de 4.484 attaques par organisation et par semaine—une hausse de 73%par rapport à l'année précédente. Le secteur public suit avec 2.678 attaques hebdomadaires (+51%), tandis que les télécommuni- cations enregistrent la plus forte hausse en pourcen- tage : +94%, atteignant 2664attaquespar semaine. La dépendance croissante à l'infrastructure numérique dans ces secteurs, couplée à leur visibilité publique, en fait des cibles de choix pour les cybercriminels exploitant les vulnérabilités. Dupointdevuerégional,l'Afriqueaenregistréleplus grand nombre moyen d'attaques par organisation, avec3.286attaqueshebdomadaires,soituneaugmen- tationde39%surunan.L'Europeaégalementconnu une forte hausse, atteignant une moyenne de 1.612 attaques, soit +57%. "L'augmentationcontinuedescyberattaquessouligne la nécessité de mesures de sécurité renforcées. Les organisationsdoiventrenforcerleurposturedecyber- sécuritéendéployant des systèmes avancésdedétec- tion des menaces, en formant leurs équipes aux bonnes pratiques et en assurant une réponse rapide en cas d'incident. La recrudescence des attaques par ransomware, en particulier dans les secteurs straté- giquestelsquelesbiensdeconsommation,lesservices professionnels et la production industrielle, montre l'urgence de mettre en œuvre des stratégies solides de sauvegarde, une segmentation du réseau et des contrôles d'accès rigoureux pour limiter l'impact de cesmenaces",souligneLievenVanRentergem,expert en cybersécurité chezCheckPoint. Les cyberattaques augmentent fortement au Luxembourg ©Freepik N TT DATA, fournis- seur leader d’infra- structures et de services informatiques, dé- voile les résultats de sa nouvelle étude qui montre que les entreprises indus- trielles du monde entier se tournent peu à peu vers l’intelligence artificielle (IA) générative afin de met- tre en place des usines in- telligentes, d’encourager l’innovation, de renforcer la productivité, d’améliorer la résilience et de gagner un avantage compétitif. Le rapport, intitulé “Feet on the Floor, Eyes onAI: Do you have a plan or a problem?”* met égale- ment au jour des lacunes impor- tantes en matière de préparation de la force de travail et de l’infra- structure, ainsi que de mise en place de cadres de gouvernance éthiques. Plus de 500 dirigeants et décisionnaires d’entreprises ma- nufacturières issus de 34 pays ont été interrogés dans le cadre de cette enquête, dont voici les prin- cipales conclusions : -95%desrépondantsestimentque l’IAgénérative contribue d’ores et déjàdirectementàaméliorerl’effi- cacité et les résultats nets. -94%d’entreeuxpensentquel’in- tégration de données de l’Internet des Objets (IoT/edge) au sein des modèles d’IA devrait considéra- blement améliorer l’efficacité et la pertinence des outputs d’IA - 91%des sondés estiment que la combinaison de jumeaux numé- riques avec l’IA générative de- vrait renforcer à la fois la performancedes actifsphysiques et la résilience de la chaîne d’ap- provisionnement. - Les cas d’usage d’IA les plus fréquemment cités par les ré- pondants concernent la chaîne d’approvisionnement et la ges- tion des inventaires, la gestion de la connaissance, le contrôle qualité, la recherche et le déve- loppement, ainsi que l’automa- tisation des processus. «L’IApermetd’optimiserlespro- cessus et de repousser les fron- tièresdespossibles sur l’ensemble delachaînedevaleur.Celavades prédictions portant sur la chaîne d’approvisionnement aucontrôle qualité, » commente Prasoon Saxena,Global President andCo- Lead, Products Industries, NTT DATA, Inc. «L’IAgénérativeper- met aux entreprises de gagner en flexibilité dans un contexte de transformationrapidedumarché, enparticulier auregardduclimat d’incertitude qui entoure actuel- lement les tarifsdouaniersdans le monde entier. » Défis à relever pour garantir la réussite des projets d’IA Au cours de l’année écoulée, le taux de satisfaction lié aux projets d’IA est grimpé en flèche. Néan- moins, les fabricants font toujours face à des défis de taille dans les domaines suivants : - L’infrastructure : 92%des fabri- cants considèrent les technologies obsolètes comme un frein qui les empêche de mener à bien des projets cruciaux. Néanmoins, moins de lamoitiéd’entre eux af- firment avoir mené une évalua- tion complète. - La complémentarité technolo- gique : 94% des répondants pen- sent que l’intégrationdesdonnées de l’Internet desObjets (IoT/edge) au sein des modèles d’IA généra- tive permettra d’améliorer consi- dérablement la précision et la pertinencedesoutputsd’IA.Pour- tant, ils n’ont pas tous confiance dans leur capacité à mener à bien de telles intégration. - Des cadres de gouvernance res- ponsables :Alors que l’IA éthique est au cœur des débats, seuls 47% desdirigeantsd’entreprisesindus- trielles sont tout à fait convaincus que leur entreprise est dotée d’un cadre robustepermettant de trou- ver un équilibre entre prise de risques et créationde valeur. - Lapréparationde la forcede tra- vail:Deuxfabricantssurtroisaffir- ment que leurs collaborateurs ne disposent pas des compétences nécessairespourexploiterefficace- ment l’IAgénérative, cequi repré- sente undésavantage et un risque sur le plan fonctionnel comme opérationnel. - La gestion des données : Seuls 41% des fabricants sont tout à fait convaincus de disposer de capacités de stockage et de trai- tement des données suffisantes pour prendre en charge les wor- kloads d’IA générative, des la- cunes qui nuisent à la réussite des projets d’IA. « Les entreprises industrielles les plus performantes ont d’ores et déjàintégrél’IAgénérativeausein de leurs opérations essentielles, » ajoute Prasoon Saxena. « Les ac- teursdusecteurquineconsacrent pas de temps à la planification et au déploiement stratégique de l’IA générative ou à la mise en placeuncadredegouvernancene sont pas seulement désavantagé, mais pourraient bel et bien être voués à l’échec. » *Pourensavoirplus :https://urls.fr/bB8-Lr Les entreprises industrielles se tournent vers l’IAgénérative ©NTTDATA AGEFI Luxembourg 44 Mai 2025 Informatique financière

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