Agefi Luxembourg - janvier 2025
Janvier 2025 21 AGEFI Luxembourg Fonds d’investissement Par Prof. Dr. Jan VIEBIG, Chief Investment Officer, ODDOBHF SE L ’accélération de l’inflation dans la zone euro signalée ces derniers jours n’est pas dramatique en soi. En dé- cembre, les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 2,4%sur un an, selon les estimations préliminaires. L’inflation sous-jacente dans la zone euro est restée à 2,7%. La persistance de l’inflation ces derniersmois semble confirmer un vieil adage dans la lutte contre la hausse des prix : le dernier kilomètre est souvent le plus dur. La grande inconnue cette année sera la politique économique du futur président américain Donald Trump, qui prêtera traditionnellement ser- mentle20janvier.S’ilmeteffectivementsesannonces à exécution, sa politique protectionniste risque d’ac- croître la pression sur le niveaudes prix. Selonlescalculsd’OxfordEconomics,l’augmentation des droits de douane à l’importation, notamment à l’encontredelaChine,feraitgrimperleniveaugénéral des prix aux États-Unis d’un point de pourcentage alorsquel’inflationestdéjàplusélevéeauxÉtats-Unis qu’en Europe. En novembre, les prix américains à la consommation, mesurés par l’indice des prix à la consommation (IPC), ont augmenté de 2,7%, l’infla- tion sous-jacente se trouvant actuellement à 3,3%. Malgré les tendances inflationnistes, les transactions de taux d’intérêt sur les marchésàtermepermettentdedéduire que les investisseurs s’attendent dans leurmajoritéàdenouvellesbaissesdes taux en 2025. En conséquence, la Fed devrait réduire son taux directeur en plusieurs étapes au cours de l’année, du niveau actuel de 4,375% (milieu de la fourchette cible) à environ 4%, tandis que la BCEdevrait ré- duire le sien progressive- ment du niveau actuel de 3,0%à environ 1,8%. Sicesattentesseréalisent,la baisse des taux de la zone euro dépassera nettement celledes États-Unis. Dans les deux grandes régions écono- miques, la politique monétaire devrait en tout état de cause devenir moins restrictive au cours de l’année 2025. Unnouvelassouplissementdelapolitiquemonétaire se justifie enEurope avant tout par le fait que l’écono- mies’ytrouvedansunesituationplusfaiblequel’éco- nomie américaine. En octobre 2024, le Fonds monétaire international (FMI) prévoyait un taux de croissance de 2,2% pour les États-Unis pour l’année 2025. Ce n’est pas un niveau extraordinaire, mais la croissance est bien supérieure à l’estimation du FMI pour la zone euro, qui s’élève à unmodeste 1,2%. Le FMI devrait publier une actualisation de ses prévi- sions pour 2025 à la fin du mois de janvier. De nou- vellesdonnéessurlemarchédutravailauxÉtats-Unis devrait fournir cesprochains joursunaperçusupplé- mentaire de l’état de l’économie américaine. Pour toutes ces raisons, nous continuons àprivilégier les actions américaines par rapport à la bourse euro- péenne.Cettedécisionn’estpasseulementjustifiéepar desargumentsmacroéconomiques,maisaussiparles perspectives du marché boursier. A notre avis, de nombreuses actions américaines continuent d’offrir des opportunités intéressantes. Certes, les valorisa- tionsauxÉtats-UnisdépassentcellesconstatéesenEu- rope. Ainsi, le ratio cours/bénéfice (P/E) du S&P 500 est actuellement de 26,5, bien au-dessus de sa moyenne à long terme. Mais si l’on regarde le S&P 500, pondéré demanière égale, il ne se trouve que lé- gèrement au-dessus de sa moyenne à long terme, à 19,6. L’indice boursier européenMSCI Euron’affiche actuellement qu’un ratio cours/bénéfice de 14,6. La dynamique positive àWall Street devrait se pour- suivre en 2025. Selon FactSet, les acteurs du marché s’attendent à ce que les bénéfices des entreprises du S&P 500 augmentent enmoyenne de 14,6%, mais les bénéfices des actions de l’indice Stoxx Europe 600 n’augmenterontquede8,2%.Lagrandeinfluencedes valeurstechnologiquessurlemarchéboursieraméri- cain peut également être mesurée par le fait que les acteurs du marché s’attendent à une croissance des bénéficesde25,2%pourlesactionsdel’indiceNasdaq Composite, à forte orientation technologique. Lavalorisationélevéedesactionsaméricainesestdue non seulement à la croissance plus élevée des béné- ficesestimésauxÉtats-Unis,maiségalementauxren- dements plus élevés du capital des entreprises américaines. Au cours des cinq dernières années, le rendement sur capitaux propres des actions améri- caines s’est élevé en moyenne à 16,3% par an, alors quedanslazoneeuro,iln’étaitquede10,9%,lesdeux plus grandes économies européennes tirant la moyenne vers le bas : les actions allemandes ont réa- lisé un rendement du capital de seulement 9,1%par an, les Français 9,4%. Par rapport à nos indices de ré- férenceinternes,nosportefeuillesd’actionssontforte- ment orientés vers le marché américain. Dans notre portefeuille modèle, ils représentent 52%, tandis que notreindicederéférencepourlesactionsaméricaines est de 35%. Dans l’indiceMSCIWorld, lapart des ac- tions américaines s’élevait récemment à environ74%. L’un des conseils les plus sages est que les investis- seursdevraientdiversifierleursactifs.Unengagement de plus de 70% dans les actions américaines nous semble représenter un risque bien trop élevé. Nous sommes convaincus que le marché américain se portera mieux que le marché européen au cours de l’année 2025. Outre les indicateurs économiques, un nombre important d’entreprises cotés aux États- Unis se concentre avec beaucoup de succès - par exemple,mesuréparlerendementdescapitauxpro- pres - sur des sujets d’investissement clés pour l’ave- nir. C’est notamment le cas pour l’intelligence artificielle et la médecine transformatrice. Néan- moins,nouscherchonségalementdesmodèlesd’en- treprise prometteurs en Europe. Et nous finissons toujours par trouver des investissements attrayants. La part des actions européennes dans notre porte- feuillemodèle est actuellement de 45%(indicede ré- férence 55%). Même si une surpondération sur les États-Unis reste conseillée, les investisseurs ne de- vraient pas négliger le principe de diversification dans la construction de leur portefeuille. La faible croissance européenne favorise un engagement plus important sur le marché boursier américain By Hélie de CORNOIS, partner and head of family office Luxembourg, Stonehage Fleming C arnegie, Rockefeller, Vander- bilt,Astor,Morgan, Roosevelt, Stuyvesant, Fleming: we are fa- miliarwith these names as the progeni- tors of themodern, industrialwestern world. But their success necessitated the emergence of a newcom- mercial phenomenon – the family office –which is today experiencing the kindof exponential growth these titans of industry wouldknowingly approve of. The epicentre of this growth is continental Europe, where international families confront an increasingly complex financial landscape. The appetite to explore innovation-richareassuchasprivateequityandalter- native asset allocation means that, in order to meet their clients’ needs, family office providers must be able to call upona base of expertisewhich is broadas wellasdeep.Increasingly,highlyinternational,mobile familiesrequirea‘one-stopshop’wherealltheirassets –financialandnon-financial–aremanagedbytherel- evant specialists inone place. Being a family office must mean more than simplymanagingafamily’smoney.Itisabout supportingthelong-termsuccessandsustain- ability of a family’s legacy. Todothis,itisimportanttodevelopandapply a framework for preserving financial wealth alongsidecultural,socialandintellectualcapital in equal measure. In our case, this is the Stonehage Fleming Four Pillars ofCapital.Itassertsthatfamiliesand wealth creators should focus on the stewardship of not only their finan- cialcapitalbutalsooftheirsocial,cul- tural, and intellectual capital, underpinnedbyacollectivepurpose – together: the Four Pillars of Capital. Each pillar is equally important to the successful transition of wealth and reputation, and the creationof an impactful legacy. Our approach is to encourage families to focus on theirpurpose.Thisisthefoundationofafamily’sde- cision-making frameworkand in turnunderpins the Four Pillars of Capital. A family’s purposemight be the reason for keeping their wealth together as a group, or it might be the objectivesthattheywanttoachievetogether.Thereal challenge is communication: ensuring that purpose isarticulated,sharedandunderstood–firstandfore- mostwithinthefamilyitself.Webelievepassionately thatfamilieswhotakethetimetoreflectontheirpur- pose and engage the next gen in both defining and living it, give themselves thebest chanceof intergen- erational success. Asfamilydiscussionsevolvearoundthesharedpur- pose, thedefinitionof success, leadershipand family communication, the more the next gen can be in- cluded, the better. Put simply, when the older gen- erations are no longer around, the transition of wealthand leadership ismore likely tobe successful if the next gen were included in conversations, had their voices heard and understand the logic behind decisionsmade. Many next gen members we talk to experience feel- ings of guilt, expectation and being burdened by re- sponsibility.Insomecases,theyarealsoembarrassed toexpresstheirwishtogetinvolvedduetorespectfor their elders and a perceived taboo on discussing wealthorchangeinleadership.Weworkcloselywith next gen family members in cousin groups, sibling groups, and one-to-one meetings, to help educate themaboutpresentationskills,leadershipstyles,com- munication and working together as a team, as well as more formal teachings around financial training, investments,propertyetc.Someprefer adhoc mentor- ing and coaching conversations, whilst others prefer to create a defined next gen programme. Stonehage Fleming’s specialism in family governance and suc- cessionalsoincludesmentoring,nextgensupport,ed- ucationandcoaching.However,itscorefocusremains supportingfamiliestocommunicateeffectively,reach an agreed purpose and then establish a governance structurethatidentifiesandmitigatestherisksassoci- atedwith achieving that purpose. Family disagreements, unexpected events and the needtomakesignificantdecisionsareinevitablereal- ities for the families we support. Their governance structure should provide a roadmap for addressing andminimisingtheassociatedrisks.Familieswhotalk about these issues give themselves the best chance of dealing with them successfully. Such conversations are not always easy, however – and, ironically, are oftenresistedbystrongleadership.Itisforthisreason thatexternalsupportcanbevaluable,notleastinpro- viding an impartial, outside perspective which is groundedindeepknowledgeandexperienceofman- aging complex issues of family governance. These issues are universal but have been particularly pressing and prevalent for our clients in continental Europe who look out on a political and economic landscapepockmarkedbytheprojectilesofpopulism and political instability. In Stonehage Fleming they haveapartnerwhoactsasanextensionoftheirfamily, in the interests of their legacy and long-termsuccess. The Modern Family OfficeAttaching Importance to the Different Dimensions of Wealth A s at 30November 2024, the total net as- sets of undertakings for collective investment, comprisingUCIs subject to the 2010 Law, specialised in- vestment funds andSI- CARs, amounted to EUR 5,840.177 billion compared to EUR5,665.580 billion as at 31October 2024, i.e. an in- crease of 3.08%over one month. Over the last twelve months, the volume of net assets increasedby 13.35%. The Luxembourg UCI industry thus registered a positive varia- tion amounting to EUR 174.597 billion in November. This increase represents the sum of positivenetcapitalinvestmentsof EUR 9.787 billion (0.17%) and of the positive development of financial markets amounting to EUR 164.810 billion (2.91%). The number of undertakings for collective investment taken into consideration totalled 3,161, against 3,179 the previous month. Atotalof2,081entitiesadoptedan umbrella structure representing 12,568 sub-funds. Adding the 1,080 entities with a traditional UCI structure to that figure, a total of 13,648 fundunitswere active in thefinancialcentre.Asregardsthe impact of financialmarkets on the main categories of undertakings for collective investment and the net capital investment in these UCIs,thefollowingcanbesaidfor themonthofNovember. Financial markets were primarily influenced by the US elections, which ended with a clear victory for the Republican party in the Presidential race, as well as in the Congress,resultinginastrongper- formance for US stock markets, following expectations of higher economic growth, tax cuts and deregulation. In that context, the USequitiesandtheGlobalmarket equities categories recorded very positiveperformances,alsohelped by the appreciation of theUS dol- laragainstEURby3%.Outsidethe US, concerns over the adoption of a more restrictive trade policy by the forthcoming US administra- tion,notablythepotentialforsigni- ficant increases in trade tariffs, weighted on stockmarket perfor- mances. Against this backdrop, mostUCIequitycategoriesnever- theless posted positive perfor- mances due to the appreciation of mostforeigncurrenciesagainstthe EUR (e.g. almost 5% for the JapaneseYen). InNovember, all equityUCI cate- gories registered negative capital investment, with the exception of the US equities category.All fixed incomeUCIcategoriesdelivereda positive monthly performance, supportedbyadecreaseininterest rates and, to a smaller extent, in credit spreads (given the negative relationship between yields and prices).However,themainperfor- mancedriverwastheappreciation of the US dollar andmost foreign currenciesagainsttheEUR,which ismainly due to anticipations that the ECB will lower interest rates further due to a declining econo- mic outlook. In November, all fixed income UCI categories registered positive capitalinvestment,withtheexcep- tion of Emerging market bonds, which incurred limitedoutflows. Source: CSSF Global situation of undertakings for collective investment 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 Nov.23 Dec.23 Jan.24 Feb.24 Mar.24 Apr.24 May24 Juney July24 Aug.24 Sept.24 Oct.24 Nov.24 Thedevelopmentofundertakingsforcollectiveinvestmentisasfollows: NetAssets Number of UCI Number ofUCI 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 inbn. EUR
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