AGEFI Luxembourg - juillet août 2025
AGEFI Luxembourg 2 Juillet / Août 2025 Économie Suite pageUne Deplus, les biens frappéspar un relèvement des tarifs douaniers, notamment en prove- nancedeChine,n’entrentsurlesolaméricain qu’avec un certain délai, compris entre un et deuxmois. Enfin, les composantes «prixpayés » reflétées au sein des indices précurseurs PMI (NdlR : Purchasing Managing Index ) ne laissent actuellement pas trans- paraître de ralentissement des pressions inflationnistes. Seuls une baisse des marges des en- treprises et un ralentissement de la demande pourraient atténuer les pressions in- flationnistes à venir, au prix toutefois d’un affai- blissement plus marqué de l’activité. Fort regainde tensions auMoyen-Orient et volatilité des prix pétroliers Le prix du baril vient d’enregistrer une période de forte volatilité porté par un net regain de tensions au Moyen-Orient.Craignantl’imminenced’unemenace atomique,Israël,rejointparlesÉtats-Unis,alancéune vasteattaquecontrel’Iran,ciblantlesinstallationsnu- cléaires, les usines d’armement et le commandement militaire. Le prix du pétrole a initialement bondi de plus d’une dizaine de pourcents avant d’effacer l’en- tièreté des gains suite à une riposte très modérée de l’armée iranienne et l’annonce d’un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran réduisant les risques d’un blocagedélibérédudétroitd’Ormuz.Cedétroit constitue un axe stratégique majeur du trans- portdepétroleetgaz.Eneffet,environ30%du transitmaritimedepétrole-soitquelque20mil- lions de barils - et 20 % de volume total de gaz naturel liquéfié transitent sur base journalière par cedétroit. Plus de 80%de ces volumes de pétroleetgazontpourdestinationl’Asie. S’il ne peut être totalement exclu, un telblocageproactifdudétroitparles autorités iraniennes s’avérerait contre-productif pour le pays, no- tamment sur le plan diplomatique, la Chine étant le principal acheteur dupétrole iranien. Un arrêt potentiel de la production ira- nienne est perçu comme moins problé- matique par les marchés au vu des importants excédents de capacités de production au sein de l’OPEP - estimés à 5millions de barils par jouretprincipalementconcentrésauniveaudel’Ara- bie Saoudite - aisément mobilisables. L’Iran produit environ 3,2millions de barils par jour - soit 3 %de la productionmondiale-etexporteentre1,5et2millions de barils par jour. Des finances publiques américaines qui inquiètent L’agence de notation Moody’s a décidé d’abaisser le rating des États-Unis, rejoignant ainsi ses consœurs S&P et Fitch. La première économie mondiale perd donc officiellement le rating AAA, soit la notation de la plus haute qualité, associée au risque crédit le plus contenu. L’agence Moody’s s’inquiète de la trajectoire de la dette américaine. Aujourd’hui, les charges d’intérêt représentent déjà 3 %du PIB et, faute demesures correctrices, celles- ci sont amenées à poursuivre leur ascension au cours des décennies futures. Dans ce contexte, les négociations actuelles portant sur le projet de loi budgétaire baptisé One Big Beau- tiful BillAct inquiètent logiquement lesmarchés, de même qu’une partie des élus outre-Atlantique, y compris au sein du Parti républicain. Les baisses d’impôts sont en effet insuffisamment financées et mèneront à une augmentation importante des dé- ficits et de ladette sans doper durablement l’activité économique. Une étude réalisée par The Budget Lab, un centre de recherche de Yale, table sur des effets négatifs à long terme de cette politique sur l’activité économique, une hausse substantielle du déficit et de la dette ainsi qu’une progression signi- ficative des taux d’intérêt à long terme. Des taux d’intérêt élevés fragilisent les activités les plus cycliques, en particulier l’immobilier. La re- montéedes taux longs américains observée aucours des 12 derniers mois affaiblit l’activité immobilière américaine. Les taux hypothécaires à 30 ans fixes flirtent avecdes 7%et limitent la capacitéfinancière des ménages américains à acquérir un bien immo- bilier. Sans surprise, la confiance des promoteurs immobiliers enpâtit et vient récemment d’atteindre son plus bas niveau depuis fin 2022. La Federal Reserve patiente, laBanque centrale européenne (BCE) assouplit Dans ce contexte économiquemarqué par un haut degré d’incertitude, les autorités monétaires amé- ricaines ont, sans grande surprise, décidé à l’una- nimité de laisser les taux directeurs inchangés à 4,25 % - 4,5 %. Cette décision n’a guère étonné les investisseurs, une position d’attente se justifiant pleinement. L’affaiblissement conjoncturel attendu ouvre cependant la voie à un assouplissement de la politique monétaire américaine. Pratiquement deux baisses de taux sont dorénavant anticipées par les marchés d’ici la fin de l’année. Enzone euro, laBCEaainsi unenouvelle fois abaissé les taux directeurs de 25 points de base, portant ainsi le taux de dépôt à 2%. Ce dernier culminait encore à un niveau de 4% enmai 2024. Dans sa communica- tion, laBanque centrale estime être enbonneposition pour faire face aux incertitudes exceptionnelles ac- tuelles.Parailleurs,ellesemontreconfiantequantàla trajectoiredesprix, tablant surunretourde l’inflation à un niveau de 2 % en 2025, 1,6 % en 2026 et 2 % en 2027. Les autorités monétaires européennes ont maintenu leurs estimations de croissance pour 2025 à0,9%,ontlégèrementrevuàlabaisseleursperspec- tives 2026 à 1,1%et tablent sur 1,3%en 2027. La rési- lience des indicateurs précurseurs en zone euro semble, pour le moment, indiquer que l’essentiel du mouvement de baisse des taux est désormais acté. DamienPETIT, Responsabledes investissements BanquePrivée,BanquedeLuxembourg Croissance mondiale : prévisions en berne SOMMAIRE t Économie Croissance mondiale : prévisions en berne (Damien PETIT, Banque de Luxembourg) p.1 et 2 Scaleorstallinsideprivateequity’spushtoconsolidate (Laurent CAPOLAGHI, Géraldine CANETTE, EY) p.1 et 3 Le Luxembourg, un pays en manque de réformes ? (Baromètre de l’Économie du 1 er semestre 2025 de la Chambre de Commerce) p.4 « La Bulgarie rejoindra la zone euro début 2026 » (Gilles Roth aux réunions de l’Eurogroupe et de l’Ecofin) p.4 Le pari osé des finances publiques américaines (Philippe LEDENT, ING) p.5 « Augmenter notre effort de défense est un inves- tissement dans notre sécurité » (Luc Frieden, Xavier Bettel et Yuriko Backes au Sommet de l’OTAN) p.5 « Soutenir nos entreprises à travers des outils efficaces et accessibles » (LexDellesprésente lebilandes aidesd’État octroyées par leministère de l’Économie en 2024) p.6 Entre guerres militaires et guerre commerciale (Note de conjoncture 1-25 du STATEC) p.6 Détérioration de l’économie mondiale (Andrei RADULESCU, Macroéconomiste) p.7 Investments Tax Credit for Green Vessels: Luxem- bourg steps toward decarbonization of shipping (Henri PRIJOT, Marie-Sara PAGES, KPMG) p.8 America grappling with its realities (Rudy DEMOTTE, Parliament of the French Community of Belgium, Bruno COLMANT, Royal Academy of Belgium) p.9 La fin de la directive Unshell (ATAD 3) : Un cheval mort ne gagne pas la course (Oliver R. HOOR,ATOZTaxAdvisers) p.10 et 11 L’Union des Entreprises Luxembourgeoises célèbre ses 25 ans p.11 L’Europe fut un nain politico-militaire lors du Conseil atlantique ; elle le reste ! (Jean MARSIA, Société européenne de défense AISBL) p.12 Droits de douane : L’UE vise un accord d’ici au 1 er août (Reuters) p.12 Changementclimatique:s’adapterestaussinécessaire que réduire nos émissions (StéphanieHENG,Alban de La SOUDIÈRE) p.13 Création de LuxDefence A.s.b.l. p.13 AMLA & ESAs: the era of European anti-money laundering (Nessym Jules TIR, Wolff&Partners SCS) p.14 La Constitution luxembourgeoise à l’épreuve de son troisième printemps (Henry De RON, Stéphan LUTHI, Conférence Saint-Yves) p.14 t Banques / Assurances A quoi pensent les banquiers centraux en ce début d’été ? (IsabelleMATEOSyLAGO,BNPParibas) p.15 Assurabilité climatique : l’Europe cherche l’équilibre entre solidarité et viabilité (FlorianADJEDJ, Brice BULTOT, EY) p.16 La BIL ouvre une succursale dédiée à la banque privée en France p.16 LuxembourgtakesboldstepsfromAIexperimentation to execution (Survey PwC, ABBL, ACA) p.17 La révolution sera financière, camarade européen (Alexis BIENVENU, LFDE) p.17 Quintet, pionnier de l’intégrationdesmarchés privés dans un portefeuille p.18 Indosuez Wealth Management finalise l’intégration de Degroof Petercam au Luxembourg p.18 Les cyberincidents en hausse de 61% en Europe (Rapport Marsh) p.18 Rethinking Corporate Risk Management with Data and Technology (Swiss Re) p.19 La fraude touche de plus en plus d’entreprises au Benelux (Allianz Trade) p.19 La loi du plus fort (Nadège DUFOSSE, Candriam) p.20 Réunion des ministres des Finances et gouverneurs desbanquescentralesdugroupedevoteduFMI p.20 t Fonds d’investissement Les investisseurs luxembourgeois redoutent les répercussions des guerres commerciales (Enquête Swissquote Bank Europe) p.21 Deux tendances qui transforment la gestion patri- moniale des Family Offices européens en 2025 (Yann ROBBIOLA, LS Advisors, Diana DIELS, Luxembourg for Family Office) p.21 Record listing numbers secure solid 2024 revenues for LuxSE (Annual general meeting LuxSE) p.22 The decline of US exceptionalism inAsia? (Jenny ZENG, Allianz Global Investors) p.22 Le marché français des family offices - Un ancrage local et une expertise internationale (HéliedeCORNOIS, Stonehage FlemingGroup) p.23 Les actions hors des États-Unis gagnent enattractivité (Janus Henderson) p.23 Un affaiblissementmajeur de la croissancemondiale reste toujours absent (GuyWAGNER, BLI) p.24 Aborder l’été 2025 avec confiance (Michaël LOK, Union Bancaire Privée) p.24 How investment fundmanagers can prepare for the CSSF on-site inspection (Alexandre GALGAN, Francesco D’AVANZO, Bertrand PARFAIT, Deloitte) p.25 Unsoutienrenforcéauxentreprisesluxembourgeoises (Rapport annuel 2024 de la SNCI) p.25 EU ESG UCITS funds set to reach over €11tn AuM by 2028 (PwC report) p.26 Pourquoil’ESGdérange?Anatomied’unretournement stratégique(CandiceBOCLE,MandarineGestion) p.26 Vrais faux problèmes boursiers (Christopher DEMBIK, Pictet AM) p.27 Marchés actions : croissance et volatilité (Capital Group) p.27 Focus sur les Mid Caps Européennes (Pascal RIEGIS, ODDO BHFAM) p.28 Costs and Charges of Funds in Europe and Luxem- bourg: Supervisory Landscape, Market Trends, and Strategic Implications (Dimitri PALATE, EY) p.28 Dollar : stop ou encore (DNCA Investments) p.29 The next financial crisis is brewing, and it will be systemic (Bruno COLMANT) p.29 From checkbox to checkmate: How regulatory scrutiny is reshaping Luxembourg’s fund sector (Jeroen CREMER, FE fundinfo) p.29 Navigating Complexity: Liquidity Management Tools Under AIFMD 2 (Sebastiaan Niels HOOGHIEMSTRAA, Loyens & Loeff) p.30 LuxSE launches a Transition FinanceGateway p.30 Et si Donald Trump donnait un cours légal aux stablecoins... (Olivier LECHEVALIER, DeftHedge) p.31 Regain d’appétit des investisseurs pour la titrisation européenne (Hubert VANNIER,Amundi) p.31 Repenser l’allocation patrimoniale : combien investir enPrivate Equity ? (Frédéric STOLAR,Altaroc) p.32 Les « inconnues connues » du marché obligataire (Johann PLE, AXA IM) p.32 t Droit / Emploi La rémunération des heures de travail prestées pendant un jour férié légal dans le secteur bancaire (Marie MALDAGUE, Castegnaro) p.33 Empowering EU Business : Donner aux entreprises les clés pour naviguer dans une Europe en pleine mutation (Chambre de Commerce) p.33 Judgment clarifying the treatment of debt financing foreign immovable assets for netwealth taxpurposes (EmilienLEBAS, Valentine PLATEAU, KPMG) p.34 L’impôt individualisé prend forme (Chambre des Députés) p.35 Traitement TVAd’un ajustement de prix de transfert (Cédric TUSSIOT, Tomas PAPOUSEK, Michel LAMBION, Deloitte) p.35 Recruter, c’est aussi renoncer : le prix de l’exigence (C. LAMBOLEY, Lamboley Executive Search) p.36 Evaluer le Plan de transition des entreprises (Héléna CHARRIER, LBPAM) p.36 PwC Legal devient Stellan Partners p.36 «Droit du travail, politique de l’emploi à l’ère de l’IA générative » (ConférenceCastegnaro - Legitech) p.37 Le nombre de postes vacants en baisse (ADEM) p.37 Les entreprises paient leurs factures après 62 jours enmoyenne (JohanGEEROMS,Allianz) p.38 Les entreprises souffrent de problèmes de liquidités (Creditreform Luxembourg) p.38 Lancement du premier master européen en finance de l’UniversitéMcGill au Luxembourg p.38 TVA:précisionsdelaFrancesurlesvoituresdesociété (Cédric TUSSIOT, Vanessa IRIGOYEN, Michel LAMBION, Bérenger RICHARD, Deloitte) p.39 t Informatique financière Fintech, where do we stand? (Florent CHARLIER, Romain SWERTVAEGER, EY) p.42 Governance.com, Winner of the Catapult: Future Foundation –Mutualisation Bootcamp 2025 p.42 Le système électrique européen affaibli, une proie pour les cyberattaques ? (Jean-Pierre SCHAEKEN WILLEMAERS, Institut Thomas More) p.43 49% of EU financial institutions expect AI to reduce costs by at least 10% in the coming years (PwC) p.43 LHoFT and SnT Launch AI-Powered Sustainable Finance Research Project p.43 Cocktails, conversations et connexions : L’art de rester humainàl’èredel’IA(RenaudBARBIER,Osons) p.44 Europe’s Tougher Rules on Crypto (Oriane KAESMANN, LHoFT) p.44 DoyouhaveanAIstrategy?(CédricLALIN,Geoffroy PETIT, HerwigTEMMERMAN, BearingPoint) p.45 Are you doing enough to scale your digital transfor- mation?(Jean-BernardDUSSERT,NicolasVOLFART, Brice LECOUSTEY, Ajay BALI, EY) p.45 From orbit to office: what the EU Space Act means for financial leaders (SigridHEIRBRANT, NautaDutilhAvocats) p.46 VOP : dernière ligne droite pour les prestataires de services de paiement (Anne-Sophie MORVAN, Alexandre KEILMANN, LUXHUB) p.46 Investir dans l’IA : des actes et rapidement ! (Carlo THELEN, Chambre de Commerce) p.47 Plaider la cause de l’IA dans le secteur financier (Michael LENGENFELDER, Unit4) p.47 t Leadership, Influence p.39 t Nominations p.40 et 41
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