Agefi Luxembourg - décembre 2024
Décembre 2024 15 AGEFI Luxembourg Economie / Banques L e PIB de la zone euro a pro- gressé de manière appuyée au 3 e trimestre de l’année, mais ce mouvement découle en partie de phénomènes techniques ou à caractère non récurrent. Le climat conjoncturel européen af- fiche des signes moins porteurs sur la fin de l’année, avec lesquels devra composer l’économie luxembourgeoise. Au3 e trimestre2024,lePIBdelazoneeuro aenregistréunehaussede0,4%suruntri- mestre. Ce résultat a surpris à la hausse – le consensus des économistes tablait sur une progression de 0,2% seulement – étant donné que les enquêtes de conjonc- ture du 3 e trimestre témoignaient d’une activité en perte de vitesse dans les ser- vices et l’industrie. Cetteaccélérationdelacroissanceenzone euro au 3 e trimestre (après une hausse de +0,2%au 2 e trimestre) relève de différents éléments.Notammentdesrésultatsdel’Ir- lande (+2,0%surun trimestreenT3, après une baisse de 1,0% en T2), où l’évolution duPIBest extrêmement volatile car large- mentinfluencéeparlestransfertsdereve- nus de sociétés multinationales. Hors Irlande, la progression de la zone euro n’est que de 0,3% au 3 e trimestre. Par ail- leurs,l’AllemagneavusonPIBprogresser de+0,2%,alorsquelesprévisionnistescrai- gnaientuneentréedel’économieenréces- sion technique [1] , sous l’effet notamment des signaux très négatifs émanant des in- dustriels allemands dans les enquêtes de conjoncture du 3 e trimestre. Cerebond,portésurtoutparlesdépenses de consommation publique et privée, in- tervient néanmoins à la suite de données nettement révisées à la baisse pour le tri- mestre précédent (pour le T2, l’évolution duPIBa été revuede -0,1%initialement à -0,3% à présent). Enfin, les Jeux olym- piques d’été de Paris ont largement sti- mulé la croissance française, contribuant à plus de la moitié des +0,4% enregistrés au 3 e trimestre (selon les estimations de l’Insee). L’impact de cet évènement avait ravivé la confiance des activités de ser- vicesde l’Hexagonedurant lapériodees- tivale, mais le sentiment des entreprises françaisess’assombritnettementàl’entrée de l’automne, enparticulier dans l’indus- trie et la construction. Ainsi,danslesdeuxpremièreséconomies de la zone euro, le climat conjoncturel de- meure somme toute peu porteur, tandis qu’en Italie (à la 3 e position sur l’échiquier delazoneeuro)l’activitéastagnéau3 e tri- mestre(après+0,3%enT1et+0,2%enT2). L’Espagnea,commesurlesprécédentstri- mestres,largementdépassélaprogression européenne moyenne, avec un PIB en hausse de 0,8%sur un trimestre. L’écono- mie ibérique continue à bénéficier d’une fréquentation touristique en hausse et d’une consommationdesménages relati- vementdynamique,surfondd’unemploi bienorientéetlargementsoutenuparl’im- migration. Depuis le début de 2024, l’Es- pagne a ainsi contribué pour un tiers à la hausse de l’activité relevée en zone euro (alors qu’elle n’y pèse qu’environ 10% en termes de PIB). Les Pays-Bas ont égale- ment vu l’activitéprogresser significative- ment sur les deux derniers trimestres (+1,1%auT2 et +0,8%auT3). Néanmoins, les enquêtes d’octobre en- voient des signaux plus négatifs pour ces deuxpays [2] .Infine,lacroissanceattendue pour la zone euro dans son ensemble de- vrait semodérer pour avoisiner les +0,2% sur le dernier trimestre (un résultat prévu à la foisparOxfordEconomics et laCom- mission européenne). L’enquête PMI de novembre vient confirmer la tendance de dégradation en zone euro, avec un indice d’activitédans les servicesqui rejoint celui de l’industrie en zone de contraction. Et auLuxembourg ? PourleLuxembourg,lesrésultatsdu3 e tri- mestre pour le PIB et ses composantes ne sont pas encore connus (ils seront dispo- niblesendécembre).Lessignauxenvoyés parlesenquêtesdeconjonctureauprèsdes entreprisesluxembourgeoisessurcettepé- riode sont dans l’ensemblemoins favora- bles qu’au 2 e trimestre (hormis pour la construction [3] ), mais la forte volatilité des données mensuelles correspondantes rend ce constat incertain (le taux de ré- ponse aux enquêtes apar ailleurs été rela- tivement faible pour les services). Les tendances relevées sur les résultats de production dans les services non finan- ciers (chiffre d’affaires en volume), dispo- nibles jusqu’au mois d’août, sont assez contrastées : plus favorables [4] dans l’Ho- reca,lesservicesd’informationetcommu- nication, les activités immobilières et les activités de soutien aux entreprises, mais en repli dans les transports et les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Du côté des activités financières, le 3 e tri- mestrevoit les crédits auxménages pour- suivreune tendancede reprise (les crédits aux entreprises demeurent peu dyna- miques) et les actifs des fonds d’investis- sement ne progressent (modestement) que grâce à des effets prix (voir ci-après). L’épargne encore élevée en zone euro Dans la zone euro, le taux d’épargne des ménagesrepartàlahausseets’écartedesa moyennedelongtermedepuislami-2022, atteignant15,6%durevenudisponibledes ménages au 2 e trimestre 2024 (contre 13% en moyenne avant la crise sanitaire). La flambée de l’inflation et le durcissement des conditionsmonétaires en2022 et 2023 ont limité la consommation des ménages alors que leur revenu disponible réel re- monte depuis le début de 2023. Sur la 1re moitié de 2024, le revenu disponible réel par tête a davantage progressé que la consommationréelle(resp.+0,4%et+0,1% sur un trimestre au T2, après +1,1% et +0,4%auT1).Letauxd’investissementdes ménagessereplieégalementdepuislami- 2022, passant de 10,3% du revenu dispo- nible à 9,2%au 2 e trimestre 2024. La remontée du taux d’épargne concerne presquetouslesEtatsmembresdelazone euro. Parmi les pays affichant les taux les plus élevés figurent l’Allemagne (20%au 2 e trimestre 2024, contre 18% en 2019), l’Autriche (19%, contre 13% en 2019) et la France (18%, contre 15% en 2019). L’Es- pagne affiche l’un des taux d’épargne les plus faiblesde lazoneeuromais l’unedes progressionslesplusfortes(passantde9% en 2019 à 13%au 2 e trimestre 2024). La demande fait défaut Sur la fin de 2024, les entreprises du Luxembourg demeurent nombreuses à évoquer des problèmes de demande. C’estparticulièrementlecasdansl’indus- trie et la construction, pour un peu plus de la moitié des entreprises interrogées (les enquêtes d’octobre montrent cepen- dant que cette proportion n’augmente plus à l’entrée du 4 e trimestre). Dans les services, environun tiers des en- treprises signalent une demande faible, soitdeuxfoisplusqu’en2022.Lesdifficul- tésderecrutementcomptentencoreparmi les facteurs qui pèsent sur la marche des entreprises. Elles se sont certes nettement repliées depuis lami-2022, en lien avec le ralentissementobservéauniveaudel’em- ploi,maisrestentencoresignificatives:sur les trois premiers trimestres de 2024, en- viron 40% des entrepreneurs de la construction s’en plaignent encore (mal- gré la chute marquée de l’activité et de l’emploi dans cette branche, indiquant certainement une inadéquationmarquée entre profils disponibles et recherchés), une proportion qui s’élève à 20% dans l’industrie et 15%dans les services. Les difficultés financières sont moins re- levées du côté de l’industrie et de la construction sur les derniers trimestres, mais elles touchent une part croissante des sociétés de services (environ 15%, contre à peine 10%en 2023). Les prix immobiliers repartent à la hausse ? Labaissedes prixdeventedes logements entamée en zone euro depuis la fin de 2022 semble être arrivée à sa fin. Cemou- vement s’était notamment produit sur fonddesaugmentationsdestauxd’intérêt dans l’objectif de lutter contre la forte in- flation. Leur relâchement graduel (avec une 1re baisse actée par la BCE en juin et laplusrécenteenoctobre)devraitavoirfa- vorisé le retournement actuel. AuLuxembourg,après6trimestresconsé- cutifsdebaisse,lesprixdeslogementsont augmenté à nouveau au 2 e trimestre 2024 (+1%suruntrimestre).CommeauGrand- Duché, les prix des logements se sont ap- préciés en zone euro (+1,8%) et en Allemagne (+1,3%). La France est l’undes seuls pays européens à afficher un recul des prix immobiliers au 2 e trimestre 2024 (même si celui-ci est bienmoinsprononcé que sur les trimestres précédents). Un autrepaysdanscecasestlaBelgique,dont la situationest pourtant trèsdifférente, les priximmobiliersn’ayantpasconnudeten- dance baissière. Moins de la moitié des pays européens, majoritairement dans l’Europedel’OuestetduNord,ontconnu des baisses prolongées (de 3 trimestres consécutifsouplus).Danslaplupartdeces pays, le niveau actuel des prix des loge- ments se situe encore bien en-dessous du pic atteint en 2022. Freinage des fonds d’investissement Au3 e trimestre,lacroissancedesactifsnets des organismes de placement collectif (OPC) au Luxembourg a ralenti à +1,4% suruntrimestre(après+3,8%et+1,8%res- pectivement aux 1 er et 2 e trimestres). La hausse des actifs au 3 e trimestre provient essentiellementdesvalorisationsliéesaux marchés financiers, en particulier sur les actifs à revenu fixe (marchés obligataire etmonétaire,grâceàlabaissedestauxdi- recteurs)etsurlesactionsasiatiquesgrâce au plan de relance annoncé en Chine en septembre. Les émissions nettes d’actifs ont été tirées vers le bas en septembre, après quatremoispositifs. Laplupart des catégories d’OPC ont enregistré un in- vestissement en capital négatif en sep- tembre, les sorties de capitaux les plus importantes concernant les actions d’Amérique latine et d’Europede l’Est et les obligations globales. La valorisation des actifs à revenu fixe devrait se poursuivre au 4e trimestre sous l’effet des baisses de taux, alors que du côté des actions, les données obser- vées sur lesmarchés indiquent plutôt un repli des valorisations des titres euro- péens, japonais et chinois face à un re- bonddes actions américaines sous l’effet de l’élection présidentielle. Moins de pression sur les prix des services En octobre 2024, l’inflation annuelle au Luxembourgaatteintsonplusbasniveau depuisledébut2021,àseulement1,0%.La baisse des prix pétroliers a particulière- menttiréverslebasl’inflation(contribuant àraisonde-0,8pointde%àl’inflationglo- baleenoctobre,contre+0,2pointencoreen avril et mai). Les prix des services, large- ment stimulés au Luxembourg par les trois tranches indiciaires successives en 2023,marquentcependantaussiunralen- tissement prononcé sur les derniers mois (leurcontributionpassantde1,8pointsen août à 1,3 points en octobre). Le Luxem- bourg et la France, avec +2,9% sur un an, connaissent tous deux l’inflation des ser- vices la plus faible de la zone euro en oc- tobre 2024 (à comparer aux 4,0% en zone euro, 4,8% en Allemagne, 3,9% en Bel- gique et 5,1%aux Pays-Bas). La faible progression des services au Luxembourg cemois-ci est beaucoupdû aux voyages à forfait et aux crèches, foyers de jour pour enfants, deux postes très volatils sur la période récente (chan- gement de méthodologie pour les voyages et suppression du plafond heb- domadaire de 100 euros par enfant par semaine pour les frais de garde pendant les périodes de vacances) et hautement pondérés dans l’indice des prix. Toute- fois, la part des services qui marquent une inflation supérieure à 2%s’est égale- ment considérablement réduite, s’élevant àmoins de 50%depuis septembre. Évolutions contrastées du chômage en zone euro Le chômage enzone euroa continué à re- culer au cours des derniers mois, attei- gnant un nouveau plus bas historique à 6,3% de la population active en août et septembre (il était à 6,5% en début d’an- née). Cette tendance favorable demeure portée par les baisses continues relevées enItalie(6,1%enseptembreaprès7,1%au T1), enEspagne (11,2%après 11,8%) et en Grèce (9,3% après 11,0%). Dans la moitié desEtatsmembres(dontleLuxembourg), lechômagetendplutôtàs’accroître.Lalé- gère remontée du chômage depuis le printemps 2023 dans les deux poids lourds, Allemagne (3,5% en septembre après un plus bas à 2,9%) et France (7,6% après7,1%),freinelabaisseenregistréeau niveaude la zone. Ladégradationdumarchédetravaildans cesdeuxpayssereflèteaussidansleschif- fres de l’emploi pour le 3 e trimestre, où ils affichent une première légère baisse des effectifs depuis la crise COVID. L’emploi pour la zone euro dans son ensemble (commeauLuxembourg)aconnuunren- forcementtrèsmodeste,passantde+0,15% au 2 e trimestre à +0,18% au T3. Selon les prévisions d’automne de la Commission européenne, l’emploi dans la zone euro freineraitencoreen2025(+0,6%pour2025 après +0,9% pour 2024 et +1,4% en 2023). Ceciconduiraitàunestabilisationduchô- mage en zone euro au niveau actuelle- ment observé (6,3%prévus pour 2025). Des stocks de gaz bien remplis avant l’hiver Depuis le début de la guerre enUkraine, l’Europe a redoubléd’efforts pour diver- sifier ses sources d’approvisionnement en gaz, en s’appuyant notamment sur une utilisation accrue du gaz naturel li- quéfié (GNL). Depuis la fin 2021, l’UE a augmenté ses capacités de regazéifica- tion d’environ 60 Mia mètres cubes par année (+40%). Toutefois, les importations de GNL ont atteint unpic en2023, avant de reculerde 20% au cours des trois premiers trimes- tres de 2024. Cette baisse s’explique par une diminution de 3%de la consomma- tion de gaz en Europe sur la même pé- riode, ainsi que par une augmentation des flux via gazoducs, provenant de la Norvège, mais aussi de la Russie. Auniveaude la sécuritéd’approvisionne- ment en gaz, l’Europe est bien préparée pour l’hiver à venir. Malgré des prix de marché qui ont augmenté tout au longde l’année, tout en restant largement infé- rieursauniveaudecriseen2022,l’UEaat- teint de nouveau l’objectif de remplir à plus de 90% ses stocks de gaz au 1 er no- vembre. Les stocks ont cependant com- mencé à se vider plus tôt que les deux dernières années, en raison des tempéra- tures plus basses enfind’automne. Source :STATEC [1] Une récession dite «technique» se définit par un recul duPIBsuraumoinsdeuxtrimestresconsécutifs. [2] La confiance des industriels espagnols et néerlandais a notamment chuté en octobre (au plus bas depuis 11 mois enEspagne,auplusbasdepuis7moisauxPays-Bas). [3] L’indicateur de confiance des entrepreneurs de la construction s’est légèrement relevé au 3 e trimestre, même s’ildemeureàunniveauhistoriquementbas. [4]Parrapportauxrésultatsdu2 e trimestre. Publication mensuelle du STATEC sur l’état de la conjoncture luxembourgeoise Un rebond de l’activité en trompe-l’oeil ? D A SHBO A RD A GE F I Luxem b our g 2 9 - N ov-2 0 2 4 2 9 - D ec-2 0 23 DI FF % Dow 30 (DJI) 44.910,65 37.689,54 19,16% S&P 500 (GSPC) 6.032,38 4.769,83 26,47% Euro Stoxx 50 4.804,40 4.521,65 6,25% DAX (GDAXI) 19.626,45 16.751,64 17,16% CAC 40 (FCHI) 7.235,11 7.543,18 -4,08% FTSE 100 (FTSE) 8.287,30 7.733,20 7,17% LuxX index 1.331,17 1.524,53 -12,68% Nikkei 225 (N225) 38.208,03 33.464,17 14,18% Shanghai (SHCOMP) 3.326,46 2.974,94 11,82% US Fed Funds Rate 4,64% 5,33% -0,69% 3 Month US Treasury Rate 4,58% 5,40% -0,82% 5 Year US Treasury Rate 4,05% 3,84% 0,21% European Central Bank (ECB) Refinancing Rate 3,40% 4,50% -1,10% 3,15% on December 12, 2024 5-Year Eurozone Central Government Bond 2,31% 2,36% -0,05% OECD G eneral G overnement /GD P 2 0 22 Japan 2 4 3 % Greece 1 9 3 % Italy 1 48% USA 12 0% France 11 6% Spain 11 6% Portugal 11 5% OECD (Total 2022) 1 09% UK 1 05% Belgium 1 04% Canada 1 0 2 % Austria 80% OECD (Average 2022) 78% Hungary 77% Finland 75% Iceland 75% Slovenia 7 2 % Germany 65% Slovakia 64% Poland 59% New Zealand 57% Mexico 54% Netherlands 54% Australia 5 3 % Latvia 5 2 % Czechia 48% Ireland 46% Türkiye 44% Sweden 44% Chile 4 1 % Norway 4 1 % Switzerland 3 8% Lithuania 3 8% Turkiye 3 6% Denmark 3 5% Luxembourg 3 0% Estonia 2 6% 2 9 - N ov-2 0 2 4 2 9 - D ec-2 0 23 DI FF % Barrel (West Texas Intermediate) 0,4044 0,4084 -0,98% ǧ West Texas Intermediate (prix en euro par litre) Natural gas: 1 m3= 0,1124 0,0805 39,67% ǧ Natural Gas, Henry Hub-I (prix en euro par m3) Natural gas: 1MWh= 10,8411 7,7620 39,67% ǧ Natural Gas, Henry Hub-I (prix en euro par MWh) Natural gas: 1 MMbtu= 3,3600 2,5100 33,86% $ Natural Gas, Henry Hub-I (prix en $ par MMbtu) Gold: 1 Kg= 80.581,72 60.094,23 34,09% ǧ Gold: 1 oz= 2.651,24 2.062,90 28,52% $ Silver: 1 Kg= 930,97 691,28 34,67% ǧ Silver: 1 oz= 30,63 23,73 29,08% $ Thisdashboard,exclusive toAGEFILuxembourg,allows the reader: 1° tosee the returnsof themainassetsand financial indices for thecurrentyear 2° toseeononepage themain stockmarket indicesand interest rates 3° toknow theproductioncostofseveralenergyproducts ineuros, tocomparewith the retailprice 4° toknow thepriceofgoldand silver inkilosand ineuros. 5° to immediately see thepublicdate/GDP forseveralsignificantcountries Sources:Eurostat, calculsSTATEC ؑ -0.3 -0.2 -0.1 0.0 0.1 0.2 0.3 0.4 23 T1 23 T2 23 T3 23 T4 24 T1 24 T2 24 T3 Enpoints de% Italie Irlande Espagne France Pays-Bas Allemagne Autres ZE Sources :Eurostat,calculsSTATEC Contributions à la variation trimestrielle duPIB en zone euro
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