Agefi Luxembourg - février 2025

PRIX DU NUMÉRO : EUR 5,50 Le Journal Financier de Luxembourg NUMERO 02/397 ISSN1561-8366 www.agefi.lu 41, Zone Industrielle, L-8287 Kehlen - Tel: +352 305757 1 - Fax: +352 24611564 - Email: agefi@agefi.lu FEVRIER 2025 valuepartners.lu Comprehensive solutions for the alternative investment funds industry Sommaire t Economie / Banques Le taux neutre : une boussole pour les banques centrales (Philippe LEDENT, ING) p.4 Nouvel effritement du secret bancaire belge en perspective : Vers la fin de l’anonymat des investisseurs en cryptomonnaie ? (Denis-Emmanuel PHILIPPE, BloomLaw) p.7 t Fonds d’investissement Private Equity : comprendre les leviers de performance (Frédéric STOLAR, Altaroc) p.25 Luxembourg Fund Governance Survey 2024 (ILA PwCAnnual Fund Day 2025) p.29 t Droit / Emploi Main corporate law bills of law (Jean-Philippe SMEETS, Ashurst) p.38 Les entrepreneurs plutôt optimistes (UBS) p.41 t Informatique financière La fiscalité des crypto-actifs (M e Typhanie AFSCHRIFT) p.47 DORA, nouveaudéfipour le secteur financier (Ricardo FERREIRA, Fortinet) p.47 Sommaire détaillé en page 2 5(*8/$725< &203/Ζ$1&( 6(17Ζ1(/ www.deloitte.lu Détailenpage13 Par Philippe-Emmanuel PARTSCH, EU Law Partner Arendt, Professeur de droit bancaire et financier européen (ULG-Paris II) (1) F in janvier, la Commission euro- péenne a publié la Boussole pour la compétitivité de l’UE*, décrivant comment elle envisage de restaurer l’économie européenne. Inspirée du rapport Draghi**, la Boussole cible trois priorités dont la première est la ré- sorption du déficit en innova- tion, qui expliquerait la productivité insuffisante de l’économie européenne. Ces priorités sont elles-mêmes sou- tenues par cinq facilitateurs transversaux, à commencer par la simplification administrative et la suppression des barrières au sein du marché unique. La Boussole a le mérite d’exister. Elle atteste de la nécessité de la volonté d’un sursaut. Elle contient également l’ébauche de certaines me- sures et d’un programme, avec un travail sur des facteurs structurels (innovation, marché inté- rieur, système financier, capital humain). Toute- fois, où est l’électrochoc qui va faire redémarrer le moteur européen ? Qu’est-ce qui va inverser un déclin de 15 ans ? Que préconise la Boussole ? D’abord, la Commission veut combler le déficit européen des vingt dernières années en matière de productivité. Elle annonce de nouveaux textes dans des secteurs clés selon elle (IA, matériaux avancés, biotechnologie, quantique, …), des réglementations plus horizontales telles que sur l’Es- pace européen de la recherche, des cadres porteurs pour les start up inno- vantes, la réindustrialisation dans les secteurs à forte croissance, la diffusion des technologies au sein des entreprises. Ensuite, une feuille de route commune pour la décarbonation et la compé- titivité visera à procurer de l’éner- gie propre et abordable tout en décarbonant l’industrie. Enfin, la Commission entend réduire les dépendances excessives et renfor- cer la sécurité, via des accords commerciaux et de nouveaux par- tenariats avec des pays tiers. La Boussole promet un “ effort de simplification sans précédent ” pour réduire la charge réglementaire, sous la direction d’un commissaire dédié à ce chantier, Valdis Dombrovskis. En février 2025, le premier paquet Simplifica- tion Omnibus sera proposé. Il portera sur trois éléments clés en matière de durabilité : la direc- tive relative à la publication d’informations (CSRD) et celle sur le devoir de vigilance des en- treprises (CS3D) dans ce domaine et le règle- ment relatif à la taxonomie. L’objectif est de réduire les charges administratives de 25 % pour toutes les entreprises et de 35 % pour les PME. D’autres paquets de simplification suivront, les secteurs ou législations concernés n’étant pas en- core identifiés. En deuxième lieu, la Boussole annonce une stra- tégie horizontale pour le marché unique visant à éli- miner les barrières intra-UE et à prévenir l’apparition de nouvelles, tout en favorisant la coopération avec les États membres. La task force chargée de l’application des règles du marché unique sera renforcée afin de garantir la mise en œuvre des règles européennes dans les délais impartis et de réduire la charge législative. La Commission propose aussi la création d’un cadre européen pour les entreprises inno- vantes : à côté des 27 régimes nationaux, ces en- treprises auront la possibilité d’opter pour un 28 ème . Celui-ci permettra de bénéficier d’une lé- gislation harmonisée en matière de droit des so- ciétés, de droit de l’insolvabilité, de droit du travail et de droit fiscal. En troisième lieu, la Commission présentera cette année une Union de l’épargne et de l’inves- tissement , en vue de mieux drainer l’abondante épargne européenne dans l’économie euro- péenne. Suite en page 3 La «Boussole pour la compétitivité de l’UE» : comment en faire un booster efficace ? arendt.com ESG Devising a bespoke strategy to master ESG challenges Par Guy WAGNER, CIO de BLI - Banque de Luxembourg Investments S ur les marchés boursiers, l’obsession de la perfor- mance relative a pris des proportions inquiétantes. Plutôt que de se réjouir d’une bonne per- formance absolue, les investisseurs se plaignent lorsqu’ils consta- tent qu’ils n’ont pas fait aussi bien qu’un indice de référence dont ils connais- saient à peine l’existence il y a quelques années en- core, mais auquel ils attri- buent aujourd’hui la science infuse. Tout ceci a un impact important sur le compor- tement des gérants professionnels. Leurs déci- sions sont aujourd’hui de plus en plus motivées par la crainte de sous-performer un indice et de perdre leurs clients, plutôt que basées sur leurs convictions réelles. Beaucoup de gérants qui se disent actifs préfèrent en réalité rester très proches de leur indice de référence. Et tant que ces indices montent, les risques qu’ils prennent en procédant ainsi sont invisibles. L’environne- ment actuel ressemble à cet égard à celui du début de ce siècle. Nous assistons dès lors à un nouveau paradigme en matière d’investissement caractérisé par la peur de rater la hausse plutôt que par l’analyse des fondamentaux. Alors qu’en théorie, les déci- sions d’investissement sont censées être prises de manière rationnelle, la démocratisation de la finance fait en sorte que dans la pratique, elles sont de plus en plus souvent prises sur base d’émotions . Et les réseaux sociaux renforcent encore ce phénomène. Tout ceci suscite des préoccupations quant à la sta- bilité des marchés financiers, qui ressem- blent par moments à des casinos, et à la stabilité du système financier dans son en- semble. L’importance prise par la gestion passive ne fait que renforcer ceci. La gestion passive est largement agnostique en matière de valorisation, l’objectif consistant à ache- ter des actions proportion- nellement à leur poids dans un indice. Et dans la mesure où dans beaucoup de ces indices (à commen- cer par le S&P 500), le poids des valeurs est déterminé par leur capitalisation boursière (le nombre de titres fois le cours), les titres qui ont le plus monté attirent le plus de ca- pitaux, entraînant un risque de surévaluation, l’inverse étant vrai pour les titres délaissés. Les Etats-Unis comptent pour environ 20 % du produit intérieur brut mondial, mais le marché américain représente quelque 70 % de l’indice mondial. Un tel déséquilibre n’a plus été constaté depuis la fin des années 1980, lorsque le Japon représentait moins de 10 % du PIB mais près de 50 % de l’indice mondial. Le marché américain est devenu une part aussi importante de l’indice mondial que la question principale qu’un investisseur en actions doit se poser est de le surpondérer ou le sous-pondérer . Et plus spécifiquement de surpondérer ou de sous-pon- dérer les grandes valeurs technologiques. Suite en page 2 Key Takeaways: - In January 2025, the PwC Business Barometer reached -6, signalling a slight recovery, though it remains in negative territory, reflecting persis- ting underlying challenges. - Luxembourg's economy showed signs of reco- very, with improved consumer confidence and an uptick in certain sectors, although challenges persist in the housing market, coupled with rising energy prices. - The Euro Area economy may have seen a rebound in January 2025 according to the com- posite PMI which rose to 50.2, although the bloc continues to face significant headwinds. - Globally, the US Fed kept interest rates steady and agreed to delay tariffs on Canada and Mexico, while the Russia-Ukraine conflict saw growing openness for peace talks. Meanwhile, the recent Hamas-Israel ceasefire did not dissipate uncertainty around the region's future. Business confidence rebounds despite a stagnant eurozone economy Read more on page 11 Perspectives 2025 Investir ou spéculer ? www.pwc.lu The Monthly PwC Barometer (FRQRPLF &RQILGHQFH LQGLFDWRU LQ FROODERUDWLRQ ZLWK $*(), /X[HPERXUJ " ! -(+%%& 9 : Liearticleenpage 21 Vilret & Partners Avocats www.vilret-partners.lu NEW quaerocapital.com INVESTING AWAY FROM THE CROWDS

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