Après avoir recapitalisé voire nationalisé en catastrophe les établissements de crédit meurtris par l’explosion de la bulle des "subprimes", les pouvoirs publics cherchent à éviter la survenance d’une nouvelle crise systémique.
À cet égard, une cible privilégiée est la pratique des bonus, plus particulièrement la partie variable des rémunérations qui est liée aux performances individuelles. Selon le G20 et le Comité européen des contrôleurs bancaires(1), cette pratique pousse à la témérité, nuit à une gestion saine et efficace des risques, induit le court-termisme et est en partie responsable de la crise. Dès avril 2009, la Commission européenne avait adopté une recommandation en la matière, c’est-à-dire un acte non obligatoire que les États membres ne sont pas contraintes...
|