Depuis plusieurs mois, le secteur bancaire européen souffrait du syndrome de Potemkine, du nom de l’inventeur de ces villages artificiellement construits pour faire croire à l’Impératrice Catherine II de Russie que ses moujiks étaient heureux. Certains parlaient même de banques zombies, comme dans le roman "Les âmes mortes" de Gogol. Le doute est désormais levé: les stress tests ont indéniablement constitué un succès, tant en termes méthodologiques que de coordination européenne. L’exercice s’est déroulé avec calibrage et rigueur. Cette transparence était nécessaire pour étançonner la stabilité du secteur financier européen, après la terrible crise du mois de mai. Mais quel véritable message véhiculent ces stress tests, derrière les constats officiels?
A première vue, on...
|