La place financière suisse a joué la transparence sur le rôle que les banques helvétiques ont joué dans la gestion des avoirs du clan de Sani Abacha, l’ex-dictateur nigérian, décédé en 1996. A Luxembourg, où des sommes très importantes ont été saisies par la justice, les autorités l’ont joué discrète, et tenté de minimiser l’envergure de cette affaire, argumentant qu’une seule banque avait été concernée. Ce qui n’est pas tout à fait juste. L’avocat genevois du gouvernement nigérian, chargé de repérer les fonds soustraits des caisses publiques par l’entourage d’Abacha, Enrico Monfrini, a lancé au début de l’été une nouvelle demande d’entraide judiciaire à Luxembourg, après avoir détecté de nouveaux comptes en banque appartenant à la famille de l’ancien président. Les autorités...
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