Banquiers et politiques se sont un peu perdus de vue depuis ces trois derniers mois au Luxembourg. Le jeu politique du Premier ministre Jean-Claude Juncker, aussi subtil soit-il, et son discours nouveau sur le secret bancaire, ont quelque peu décontenancé les opérateurs de la place financière. L’exégèse rassurante qu’en fait Luc Frieden, ministre chargé des intérêts de la Place financière, ne suffit pas toujours à apaiser leurs craintes. On sait par exemple que des représentants des banques et des assurances ont récemment demandé une entrevue au chef du gouvernement pour qu’il clarifie ses positions. En août 1998 dans sa déclaration gouvernementale, M. Juncker rappelait l’attachement des autorités au principe de la protection de la vie privée dont le secret bancaire est une composante....
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