La Banque centrale européenne (BCE), en ramenant son principal taux directeur à 0,75% jeudi 5 juillet, du jamais vu, et en réduisant à pratiquement zéro la rémunération des dépôts à 24 heures, a presque épuisé ses armes de politique monétaire conventionnelle. Si la crise de la zone euro devait s'aggraver, la banque centrale des pays de l'euro n'aura plus qu'à se résoudre à prendre des mesures qui lui déplaisent, notamment parce qu'elles ne sont pas sans danger. Il s'agirait d'acheter de la dette d'Etat, une éventualité qui hérisse la Bundesbank, son principal actionnaire, ou alors offrir de nouveaux prêts bon marché aux banques, ce qui ne va pas sans risque.
"Il ne faut pas se faire d'illusions. La BCE ne peut pas à elle seule assurer la bonne navigation de l'économie...
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