Au cours des prochaines années, l’accroissement des déficits publics va conduire partout à une hausse de l’endettement des États. Aux plans de relance décidés par de nombreux pays, tant développés qu’émergents, et à l’effet mécanique de la dégradation conjoncturelle sur l’équilibre des finances publiques, pourrait venir s’ajouter le coût des sauvetages financiers. Dans la zone euro, la dette publique devrait progresser d’au moins une dizaine de points de PIB d’ici fin 2010 et de plus du double aux États-Unis. Et, si la reprise économique est modeste, cette progression a toutes les chances de se poursuivre: un rééquilibrage précoce des budgets risquerait de tuer dans l’œuf tout espoir de retour à une croissance plus soutenue.
La tentation inflationniste
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