Par Bruno Colmant
Docteur en Sciences de Gestion (ULB)
Depuis l’alerte de solvabilité lancée par Dubaï, les taux d’intérêt des Etats de la zone Euro, ressemblent à la chevauchée musicale d’une portée wagnérienne. Les spreads de crédit (qui mesurent la perception de la solvabilité) deviennent désordonnés.
A priori, il n’y a rien de commun entre le moratoire demandé par un Etat du Golfe et l’Euro, qui apparaît d’ailleurs comme le refuge monétaire de la crise. Mais les marchés ne s’y trompent pas. L’incident de Dubaï rappelle que les Etats de la zone Euro, les Etats-Unis et l’Angleterre se sont fortement endettés depuis deux ans: les déficits budgétaires abyssaux se conjuguent avec des endettements publics stratosphériques, que rien ne semble arrêter à...
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