Craignant une surchauffe inflationniste, la Banque centrale européenne (BCE) s'apprête à remonter ses taux pour la deuxième fois en l'espace de trois mois, alors que l'économie de la zone euro paraît désormais engagée sur la voie de la reprise. "Toute décision, sauf celle d'une hausse de taux, serait une surprise" à l'issue de la réunion du conseil des gouverneurs de jeudi, estime Michael Schubert, économiste à la Commerzbank. "C'est presque chose faite", renchérit son collègue de la Bank of America Lorenzo Codogno. Les gardiens de l'euro n'ont, il est vrai, guère laissé de doute sur leur intention. Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, a plus d'une fois qualifié de "raisonnables" les attentes à court terme des marchés, qui parient sur une hausse d'un quart de point à 2,50% du...
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