Pressé par quelques parlementaires de l'UMP - notamment Gilles Carrez, à l'Assemblée, et Philippe Marini, au Sénat -, Jean-Pierre Raffarin a rompu un tabou, annonçant, à la fin de la semaine dernière, que les capitaux évadés à l'étranger pourraient revenir en France moyennant une taxation « modique » destinée à un fonds de cohésion sociale. Cette idée d'amnistie fiscale fait partie depuis longtemps des pistes de réflexion du gouvernement, notamment après sa mise en oeuvre par l'Italie, fin 2001, puis par l'Allemagne, en 2003. La «relocalisation» des capitaux, comme dit le Premier ministre, pourrait donc être inscrite à l'automne prochain dans la loi de finances pour 2005. Ce projet, au même titre que toutes les mesures d'amnistie prises dans d'autres pays, est d'abord un aveu d'impuissance...
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