L'affaire Kerviel, qui a éclaté il y a un an, a paradoxalement servi la Société Générale pendant la crise financière qui a suivi, mais a entamé sa crédibilité en matière de gestion des risques et entaché sa réputation d'excellence dans certaines activités de marché. Quand l'affaire a éclaté, ses rivales ne se privaient pas de dire que la banque était condamnée à brève échéance car elle s'interdirait à l'avenir de prendre le moindre risque, gagnerait moins d'argent, et serait forcée en fin de compte de se vendre à vil prix. Un an plus tard, alors que le paysage bancaire ressemble à un champ de ruines, après la disparition de Bear Stearns et Lehman Brothers, l'effondrement de Citigroup, d'UBS ou de Royal Bank of Scotland, Société Générale est parvenue à rester indépendante. Mieux, la banque...
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