Après avoir émis l'idée, il y a un mois, d'une amnistie fiscale pour les capitaux ayant fui illégalement la France, Jean-Pierre Raffarin a finalement fait savoir le week-end dernier qu'il y renonçait ; le projet, dit de « relocalisation des capitaux », ne figurera pas dans le budget 2005. Comme le résume un député de la majorité (François Grosdidier, candidat à la présidence de l'UMP), «ces pas en avant et en arrière en permanence déboussolent un peu l'opinion publique et décrédibilisent le gouvernement». C'est en effet le moins que l'on puisse dire. Et même si ce dernier revirement en date prouve à quel point le sujet était sensible, l'explication avancée est proprement ahurissante. Si le Premier ministre, nous dit Matignon, a changé de cap, c'est au motif «qu'il apparaît, après étude,...
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