Après la réaction spectaculaire de la Fed à la crise financière, la Banque centrale européenne fait face à un choix cornélien: continuer comme prévu à augmenter ses taux, au risque d'aggraver la crise, ou temporiser, quitte à perdre de sa crédibilité. Au début du mois d'août, la BCE avait pris une décision ferme: elle allait augmenter son principal taux directeur en septembre d'un quart de point pour le porter à 4,25%. Lors d'une conférence de presse, son président, Jean-Claude Trichet, avait réaffirmé sa "grande vigilance" face aux risques inflationnistes, une expression qui annonce immanquablement un nouveau tour de vis monétaire le mois suivant. Mais depuis ces déclarations, un véritable cyclone s'est abattu sur les marchés financiers, reléguant au second plan les inquiétudes sur un...
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