Cours triplés en trois ans, craintes de pénurie et éloge de la sobriété ont fini par produire leur effet : la demande mondiale de pétrole donne de nets signes de ralentissement après le boom inattendu de 2004, et le cyclone Katrina n'a fait qu'amplifier cette tendance. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), dont les statistiques et estimations mensuelles sont très suivies par le marché, viennent toutes deux de revoir en baisse leur prévision de demande mondiale de pétrole. L'AIE prévoit désormais une augmentation de 1,6% de cette demande, soit moins de la moitié du niveau de 2004 (+3,7%, sa plus forte hausse en volume depuis 1976), et l'Opep de 1,7%. Elle atteindrait ainsi un peu moins de 84 millions de barils par jour (mbj)....
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