Par Bruno Colmant, Professeur à la Luxembourg School of Finance, Membre de l'Académie Royale de Belgique
En 2015, la dette publique de la zone euro devrait atteindre 100% du PIB, auxquels il faut ajouter l’endettement caché, c'est-à-dire la partie non financée du coût du vieillissement de la population.
D'aucuns argumenteront que la dette publique relève du symbolique, et qu'elle constitue même, au sens de la vulgate marxiste, un capital fictif, puisque gagé sur la stabilité politique future. Elle n'est jamais remboursée et se dilue au gré des années dans un refinancement permanent. Sous cet angle, on peut imaginer que la dette soit naturelle, en ce qu'elle reflète un transfert continu des créanciers de l'Etat vers les secteurs publics, à l...
|