Par Philippe LEDENT, Senior Economist, ING Belgique-Luxembourg
Le débat sur l’austérité a fait couler beaucoup d’encre au cours des dix dernières années. Elle a été décriée et souvent présentée comme une soumission aux créanciers, ou à l’Allemagne, dans la mesure où c’était le prix à payer pour l’implication de ce pays dans les mécanismes de sauvetage des pays en difficulté. Tout cela a donné l’impression qu’il y avait un choix : celui de l’austérité ou celui de la relance. Mais à vrai dire, le choix était très limité, compte tenu de la dégradation des finances publiques de la plupart des pays européens et de l’état des marchés financiers à l’époque.
Il faut en effet rappeler que le but de l’austérité était de remettre les finances publiques...
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